La Banque centrale européenne (BCE) ne peut pas s’engager sur un nombre prédéfini de baisses de taux d’intérêt, même après avoir commencé à réduire les coûts d’emprunt, car la décision dépendra des données disponibles, a déclaré mercredi Christine Lagarde, présidente de l’institution.
« Nos décisions devront continuer à dépendre des données et à être prises au fur et à mesure des réunions, en fonction des nouvelles informations qui nous parviennent », a-t-elle déclaré lors d’une conférence à Francfort.
« Cela implique que, même après la première baisse de taux, nous ne pouvons pas nous engager à l’avance sur une trajectoire de taux particulière », a-t-elle ajouté.
Beaucoup de responsables de la BCE ont exprimé leur soutien à une première baisse des taux d’intérêt, probablement en juin, au vu du reflux de l’inflation, tombée à 2,6% sur un an en février dans la zone euro. Le débat se porte désormais sur le nombre cumulé de réductions qui suivront.
Christine Lagarde a précisé mercredi les conditions nécessaires pour que la BCE commence à réduire ses taux : un ralentissement de la croissance des salaires, une baisse continue de l’inflation et de nouvelles projections internes confirmant que la croissance des prix revient à l’objectif de 2%.
« Si ces données révèlent un degré suffisant d’alignement entre la trajectoire de l’inflation sous-jacente et nos projections, et en supposant que la transmission [de la politique monétaire, NDLR] reste forte, nous pourrons passer à la phase de réduction de notre cycle de politique monétaire et rendre notre politique moins restrictive », a déclaré Christine Lagarde.