Les principales Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi et Wall Street était également dans le vert à mi-séance, les investisseurs étant soulagés par le ralentissement de l’activité des services aux Etats-Unis après une série de données ces derniers jours qui faisaient craindre une surchauffe de l’économie malgré la volonté de la Réserve fédérale (Fed) de freiner la demande.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,29% à 8.153,23 points. Le Dax allemand a avancé de 0,5%. Le Footsie britannique a grignoté 0,03%, son rebond étant limité par la chute de BT (-4,60%).
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,56%, le FTSEurofirst 300 de 0,31% et le Stoxx 600 de 0,33%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,1%, le Standard & Poor’s 500 de 0,28% et le Nasdaq de 0,39%, malgré le plongeon d’Intel (-6,91%), consécutif à une aggravation des pertes d’exploitation de son activité de fonderie.
Les indices américains rebondissent après deux séances consécutives de baisse, tandis que la tendance haussière en Europe s’est accélérée après la publication dans l’après-midi de l’indice ISM des services pour le mois de mars aux Etats-Unis.
Cet indice est ressorti à 51,4 points après 52,6 en février, deuxième ralentissement consécutif en rythme mensuel après la forte hausse enregistrée en janvier, tandis que le sous-indice des prix acquittés par les entreprises est tombé à un creux de quatre ans, à 53,4 après 58,6 en février.
« Il (l’ISM) n’est pas aussi élevé que prévu et comme il s’agit de données sur les services, nous pouvons penser que c’est une bonne chose », commente Kim Forrest, directrice des investissements chez Bokeh Capital Partners à Pittsburgh.
Sur les marchés obligataires, les rendements longs se sont stabilisés après leur forte hausse sur les deux dernières séances.
Le ralentissement de l’inflation en zone euro, à 2,4% sur un an après 2,6% en février, a également participé à la bonne tenue des marchés actions en Europe.
D’autant que Robert Holzmann et Pablo Hernandez de Cos, deux membres de la Banque centrale européenne (BCE), ont confirmé le scénario d’une baisse probable des taux directeurs dans le bloc en juin.
VALEURS EN EUROPE
Nexity a pris 4,25% après la finalisation de la cession de ses activités d’administration de biens à Bridgepoint.
Soitec a fini dans le rouge (-0,70%), Morgan Stanley étant passé de « surpondérer » à « pondération en ligne » sur la valeur.
Swiss Re a perdu 3,55% après l’annonce par le réassureur de la promotion d’Andreas Berger au poste de directeur général du groupe à compter de juillet, en remplacement de Christian Mumenthaler.
Infineon a gagné 2,4% à la faveur de la recommandation de Morgan Stanley à « surpondérer » sur le fabricant de semi-conducteurs.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé plus d’emplois qu’attendu en mars, soit 184.000 après 155.000 en février, montre l’enquête mensuelle du cabinet ADP, alors que le rapport officiel sur l’emploi sera publié vendredi.
Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en février, à 6,5% de la population active, selon Eurostat.
Le déficit du budget de l’Etat français s’est établi à -44,032 milliards d’euros fin février, selon les données du ministère chargé des Comptes publics.
La croissance de l’activité des services en Chine s’est accélérée en mars avec un indice PMI Caixin à 52,7, quinzième mois consécutif au-dessus du seuil de 50.
CHANGES L’indice dollar fléchit de 0,43% face à un panier de devises internationales après son récent plus haut de quatre mois.
Le billet vert reste cependant ferme face au yen, à 151,7 pour un dollar, malgré la menace d’une intervention des autorités japonaises pour renforcer le yen.
L’euro prend 0,53% à 1,0825 le dollar et la livre sterling se négocie à 1,2631 dollar (+0,43%).
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini quasi stable, à 2,396% après une hausse de près de 12 points la veille.
Celui des bons du Trésor américain de même échéance est également pratiquement inchangé, à 4,3772% après une hausse cumulée de près de 15 points lundi et mardi.
PÉTROLE
Le risque géopolitique et le maintien des quotas de production de l’Opep+ soutiennent les cours pétroliers
Le Brent monte de 0,72% à 89,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,60% à 85,66 dollars.