L’économie britannique semble en passe de sortir de la récession lors de la prochaine publication des données officielles sur la croissance du premier trimestre, malgré un ralentissement de l’activité dans les services le mois dernier, montre jeudi une enquête de conjoncture.
L’indice PMI composite, qui combine secteurs des services et manufacturiers, a légèrement décéléré à 52,8 en mars après 53,0 en février, selon les résultats définitifs de l’enquête S&P Global/CIPS auprès des directeurs d’achat (PMI).
Ce chiffre se situe juste en dessous de la première estimation qui était de 52,9 mais au-dessus du niveau de 50 séparant croissance et contraction de l’activité.
C’est le cinquième mois consécutif qu’il est en territoire positif.
« Le solide taux de croissance enregistré en mars renforce le scénario selon lequel un rebond du secteur des services contribuera à faire sortir l’économie britannique de la légère récession dans laquelle elle est tombée l’année dernière », souligne Tim Moore, directeur économique chez S&P Global.
« Les personnes sondées ont une fois de plus noté un redressement des dépenses des entreprises et des consommateurs, malgré les contraintes budgétaires des clients liées à une forte inflation et à des coûts d’emprunt élevés », a-t-il ajouté.
Les données officielles du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre ne sont pas attendues avant le 10 mai.
Une sortie de la Grande-Bretagne de la récession serait bienvenue pour le Premier ministre Rishi Sunak, dont le parti conservateur est devancé dans les enquêtes d’opinion par le parti travailliste d’opposition en vue des prochaines élections législatives.
Les chiffres publiés jeudi ont montré que la croissance de l’activité dans les services en mars a été légèrement plus faible que prévu, avec une révision à la baisse à 53,1, soit un creux de quatre mois, contre une estimation « flash » à 53,4.
La relative faiblesse des services a cependant été largement compensée par la révision à la hausse de l’indice manufacturier, publié dans la semaine, qui se situe désormais à 50,3 contre 49,9 en première estimation. C’est la première fois que l’indice manufacturier est au-dessus de la barre des 50 en près de deux ans.
Par ailleurs, les entreprises de services ont augmenté leurs prix au rythme le plus lent en six mois, selon S&P. La forte croissance des salaires a cependant entraîné une hausse rapide des coûts des entreprises, même si celles-ci ont limité les embauches.
Le salaire minimum britannique a augmenté de près de 10% le 1er avril.