Les marchés européens ont terminé en baisse vendredi, à l’exception du FTSE, les investisseurs digérant les derniers commentaires de politique monétaire.
À Paris, le CAC 40 a terminé stable à 8.022,41 points, tandis que le Dax allemand reculait de 0,53% et le Footsie britannique a grignoté 0,24%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 0,35%, contre 0,13% pour le FTSEurofirst 300 et 0,11% pour le Stoxx 600.
Les perspectives de taux aux Etats-Unis ont animé une semaine pauvre en indicateurs.
La Réserve fédérale se repositionne après trois indicateurs successifs d’inflation ayant surpris à la hausse, et qui suggère que les pressions sur les prix demeurent élevées aux Etats-Unis.
Le président de l’institution, Jerome Powell, a ainsi déclaré mercredi qu’il faudrait davantage de temps pour être suffisamment confiant dans le ralentissement de l’inflation vers 2%.
« Il s’écoule normalement huit mois entre la dernière hausse de la Fed et le moment où la banque centrale commence à réduire ses taux. Mais au cours de ce cycle, la Fed a maintenu les taux d’intérêt constants pendant dix mois », relève Torsten Slok, chef économiste d’Apollo.
« Étant donné que les conditions financières peu restrictives continueront à soutenir l’inflation et la croissance sur les prochains trimestres, le cycle de la Fed risque d’être très différent avec des taux à un niveau élevé plus longtemps que ce que l’on observe habituellement ».
Aux pressions sur les taux se sont ajouté les inquiétudes géopolitiques, alors que les marchés se sont inquiétés toute la semaine de la riposte d’Israël à l’attaque de grande ampleur de l’Iran, samedi.
L’indice de volatilité de l’Eurostoxx 50, qui mesure la nervosité des investisseurs, a ainsi retrouvé un plus haut depuis novembre dernier cette semaine, rebondissant à 18,26 points vendredi.
Les nombreux résultats d’entreprises, dont ceux de LVMH et ASML, ont également animé les échanges cette semaine.
A WALL STREET
Wall Street hésite, les marchés s’inquiétant de la posture restrictive de la Fed.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une hausse de 0,48% pour le Dow Jones, contre une baisse de 0,4% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,05% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
L’Oreal a fait état jeudi d’une hausse de 9,4% de son chiffre d’affaires en comparable au premier trimestre, et a avancé de 5,04%.
Renault a perdu 2,23% après que Nissan Motor, partenaire du groupe français, a réduit vendredi sa prévision de bénéfice d’exploitation annuel de 14,5%.
Schneider Electric a reculé de 3,23% après avoir annoncé des discussions avec Bentley Systems concernant une potentielle transaction.
Pluxee a relevé vendredi ses objectifs de croissance organique des ventes et de marge d’Ebitda pour 2024 et a bondi de 5%.
Ipsos a fait état jeudi d’un chiffre d’affaires de 557,5 millions d’euros au premier trimestre, contre 532 millions il y a un an, et a chuté de 7,81%.
Volvo a perdu 4,14% après que son deuxième actionnaire, Geely Holding, a vendu 2,5% de sa participation dans le groupe à un rabais de 2,5%.
TAUX
Les rendements se sont affichés en légère baisse aux Etats-Unis mais demeurent proches de leurs plus hauts niveaux depuis novembre.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans cédait 3,4 pb à 4,6125%, contre 1,9 pb pour le taux à deux ans, à 4,9707%.
Le rendement du dix ans allemand a progressé de 1,1 pb à 2,505%, son plus haut depuis novembre, tandis que celui du taux à deux ans a avancé de 2,3 pb à 3,006%.
CHANGES
Le dollar se replie face à l’euro, les investisseurs réévaluant la trajectoire des taux en zone euro, tandis que l’appétit pour le risque se reprend légèrement.
Le dollar perd 0,12% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro se renforce de 0,1% à 1,0654 dollar. La livre sterling se replie de 0,28% à 1,24 dollar.
PÉTROLE
Le brut hésite malgré les développements rassurants au Moyen-Orient, les marchés s’inquiétant toujours d’un possible impact des tensions géopolitiques sur l’offre de brut.
Le Brent est stable à 87,06 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,17% à 82,87 dollars.