Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé lundi dans une séance hésitante marquée par de faibles variations, tandis que Wall Street était sur une note légèrement positive en fin de matinée à New York, portée notamment par les valeurs technologiques.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,29% à 8.065,15 points. Le Footsie britannique, soutenu par le compartiment européen des ressources de base (+1,37%), a avancé de 0,09%. Le Dax allemand a reflué de 0,16%. En Espagne, l’indice IBEX a abandonné 0,48%, malgré l’annonce du président du gouvernement, Pedro Sanchez, de rester à son poste.
L’indice EuroStoxx 50 a perdu 0,45%. Le FTSEurofirst 300 a en revanche grignoté 0,03%. Le Stoxx 600, qui a touché en séance un plus haut de deux semaines, a fini sur un gain de 0,11%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,16%, le Standard & Poor’s 500 de 0,19% et le Nasdaq de 0,22%, les indices étant tirés notamment par le compartiment technologique.
Apple s’adjuge 3,07% après une information selon laquelle le groupe pourrait utiliser la technologie d’intelligence artificielle d’OpenAI, le créateur de ChatGPT, sur l’iPhone. Bernstein est en outre passé à « surperformance » sur le titre.
Tesla s’envole de 16,36%, le groupe automobile américain ayant franchi des obstacles réglementaires qui l’empêchaient de déployer son logiciel de conduite autonome FSD en Chine.
La semaine écourtée avec le 1er mai férié sur la plupart des marchés et l’attente d’indicateurs de conjoncture aux Etats-Unis et en Europe, ainsi que les décisions mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed), ont donné lieu à des échanges peu nourris.
Les chiffres de l’inflation en Allemagne, montrant une légère accélération en avril, à 2,4% sur un an, n’ont pas provoqué de tensions dans les rendements obligataires, alors que les données pour l’ensemble de la zone euro seront connues mardi.
Dans une note, Amundi Investment Institute estime que le pire pour la zone est passée, notant une lente reprise en perspective, un processus de désinflation et de baisses de taux imminentes, autant de facteurs qui pourraient soutenir les marchés actions en Europe.
VALEURS EN EUROPE
Atos a grimpé de 19,18% après avoir dit accueillir « avec satisfaction » l’intérêt de l’Etat français pour ses activités stratégiques.
Philips s’est envolé de 29,35% après un règlement aux Etats-Unis de 1,1 milliard de dollars dans le dossier des respirateurs.
Deutsche Bank a chuté de 8,64%, le groupe ayant annoncé dimanche avoir été contraint de constituer des provisions qui pourraient peser sur sa rentabilité dans le cadre d’un litige sur le rachat de Postbank.
Anglo American a pris 4,04% alors que le groupe sonde des actionnaires de BHP au sujet d’une offre de rachat plus généreuse, selon des sources proches du dossier.
TAUX
Le taux du Bund allemand à dix ans a cédé lundi en clôture 4,8 points de base, à 2,534%, contre un pic depuis fin novembre à 2,647% touché jeudi.
Le marché anticipe toujours une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en juin avec des coupes de 70 points de base d’ici la fin de l’année.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s’affiche en repli de 3,5 points, à 4,6321%, toujours soutenu par un indice d’inflation PCE globalement en ligne avec les attentes.
CHANGES
Le dollar recule de 0,23% face à un panier de devises de référence, dont l’euro qui avance de 0,23%, à 1,0717 dollar, et la livre sterling qui s’échange à 1,2548 dollar (+0,47%).
La monnaie japonaise se traite à 156,73 yens pour un dollar face au dollar après être tombé à 160,24, son plus bas niveau depuis 1990. Des opérateurs évoquent une intervention des autorités nippones.
PÉTROLE
Les pourparlers de paix au Caire entre Israël et le Hamas font refluer les cours pétroliers: le Brent baisse de 0,97% à 88,63 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,94% à 83,06 dollars.