Pékin ouvre une investigation sur les importations de viande de porc en provenance de l’UE, en réponse aux droits de douane imposés par Bruxelles sur les voitures électriques chinoises.
Une mesure de représailles ciblée. Quelques jours après l’annonce par l’Union européenne de nouvelles taxes sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, la Chine a annoncé sa riposte : une enquête antidumping visant les importations de viande de porc en provenance de l’UE. Cette décision, effective depuis le 17 juin, constitue une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les deux puissances.
L’industrie laitière pour le moment épargnée. Si le secteur du porc était une cible attendue, d’autres, comme celui du lait, craignaient également d’être touchés. Pour l’instant, ils semblent épargnés par cette mesure de représailles.
Une enquête menée sur un an. Déclenchée suite à une plainte déposée par l’Association chinoise de l’élevage le 6 juin, l’enquête durera un an et pourrait être prolongée de six mois supplémentaires si nécessaire. Durant cette période, les autorités chinoises examineront les pratiques commerciales des exportateurs européens de viande de porc afin de déterminer s’ils vendent leurs produits à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur leur marché national, causant ainsi un préjudice à l’industrie chinoise.
Un impact potentiel sur les exportateurs européens. L’Espagne, la France, les Pays-Bas et le Danemark figurent parmi les principaux fournisseurs de viande de porc à la Chine, qui représente un débouché crucial pour les parties du porc non consommées en Europe. Si les conclusions de l’enquête s’avèrent défavorables, les exportateurs européens pourraient se voir imposer des droits de douane importants, affectant ainsi significativement leur compétitivité sur le marché chinois.
Une nouvelle étape dans les tensions sino-européennes. Cette nouvelle mesure commerciale s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et l’Union européenne. Les deux puissances se livrent à une bataille commerciale depuis plusieurs années, avec des sanctions et des mesures protectionnistes réciproques dans divers secteurs. Cette dernière décision chinoise risque d’aggraver davantage les relations entre les deux partenaires, avec des conséquences potentiellement importantes pour les entreprises et les consommateurs des deux continents.