L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a validé mercredi la fusion entre UBS et Credit Suisse, écartant ainsi tout risque de procédure antitrust. Cette décision, attendue depuis plusieurs mois, clôt le chapitre de l’examen réglementaire de ce rapprochement historique dans le paysage bancaire suisse.
Malgré les réserves formulées par la Commission de la concurrence (Comco) qui recommandait une analyse plus approfondie, la Finma a conclu que l’opération n’était pas susceptible de nuire à la concurrence dans aucun segment du marché. « Si la position d’UBS est susceptible de se renforcer dans certains domaines spécifiques, la fusion n’élimine pas une concurrence efficace », a précisé l’autorité de régulation dans son communiqué.
Cette décision met un terme aux débats houleux qui avaient accompagné cette fusion d’urgence orchestrée par les autorités l’année dernière, en raison des inquiétudes suscitées par la domination croissante d’UBS sur le marché bancaire suisse.
UBS a réagi à la décision de la Finma en affirmant sa volonté de poursuivre l’intégration des activités de Credit Suisse. « Nous sommes déterminés à tirer pleinement parti des opportunités offertes par ce rapprochement, tout en continuant à répondre aux besoins de nos clients et à contribuer à la prospérité de la Suisse », a déclaré le directeur général d’UBS, Ralph Hamers.
Il convient de noter que la décision de la Finma s’appuie sur un rapport de la Comco transmis en septembre dernier, qui soulevait des préoccupations concernant l’affaiblissement de la concurrence dans le domaine de la gestion d’actifs et l’absence d’alternatives viables à UBS dans le secteur des services bancaires aux entreprises.
Cependant, ces réserves n’ont pas été suffisantes pour dissuader la Finma de valider la fusion, qui devrait se concrétiser dans les prochaines semaines. La fusion donnera naissance à un nouveau géant bancaire suisse, consolidant la position dominante d’UBS sur le marché national et international.