Les banques britanniques sont sur le qui-vive. Le nouveau gouvernement travailliste, qui s’apprête à présenter son premier budget, envisage sérieusement d’augmenter les impôts sur le secteur financier.
Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, les récentes déclarations de Keir Starmer, évoquant un fardeau fiscal plus important pour les entreprises les plus prospères, ont suffi à déclencher l’inquiétude des établissements bancaires. Les propos du Premier ministre laissent en effet penser que le secteur bancaire pourrait être mis à contribution pour redresser les finances publiques, fortement dégradées.
Un lobbying intense
Face à cette perspective, les banques britanniques multiplient les initiatives pour tenter d’infléchir la position du gouvernement. Des réunions de haut niveau sont organisées à un rythme soutenu. C’est ainsi que Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, rencontrera prochainement la ministre des Finances, Rachel Reeves.
Les banquiers espèrent ainsi pouvoir convaincre le gouvernement de renoncer à une augmentation de l’impôt sur les bénéfices des banques, une mesure qui semble pourtant privilégiée par le Trésor. Cette option serait en effet la plus simple pour combler le trou de 22 milliards de livres dans les finances publiques.
Une manne financière alléchante
Les raisons de s’inquiéter ne manquent pas pour le secteur bancaire. Les résultats financiers des grandes banques britanniques ont été exceptionnellement bons ces dernières années. HSBC, par exemple, a vu son bénéfice avant impôt bondir de 78% en 2023. Cette embellie financière rend les banques encore plus vulnérables à une hausse d’impôt.
Les arguments des banques
Les banques avancent plusieurs arguments pour justifier leur opposition à de nouvelles taxes. Elles soulignent notamment le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’économie britannique et rappellent les efforts qu’elles ont consentis pour se redresser après la crise financière de 2008. Elles mettent également en garde contre les conséquences potentiellement négatives d’une hausse d’impôt sur l’investissement et la création d’emplois.
Un enjeu majeur pour le secteur bancaire
L’avenir du secteur bancaire britannique est donc suspendu à la décision du gouvernement. Si une hausse d’impôt est confirmée, elle pourrait avoir des répercussions importantes sur les activités des banques, leur rentabilité et leur capacité à investir. Les prochains mois s’annoncent donc décisifs pour l’avenir du secteur financier britannique.