En octobre, la dynamique des prêts aux entreprises et aux ménages dans la zone euro a montré des signes d’accélération, selon les données publiées par la Banque centrale européenne (BCE). Ces chiffres alimentent les espoirs d’une reprise de l’activité économique au sein du bloc, qui a été confronté à un ralentissement ces derniers mois.
La croissance des prêts aux entreprises a atteint 1,2 % sur un an, contre 1,1 % en septembre. Ce chiffre représente le rythme le plus rapide depuis le milieu de l’année 2023, signalant un regain de confiance parmi les entreprises qui empruntent pour financer leurs investissements et leurs opérations. Ce rebond, bien que modeste, reflète une certaine résilience du secteur entrepreneurial face à un environnement économique incertain marqué par des taux d’intérêt élevés et des pressions inflationnistes.
Du côté des ménages, la croissance des prêts a également progressé, atteignant 0,8 % en octobre, contre 0,7 % en septembre. Cette hausse, bien que moins marquée, illustre une amélioration progressive de la demande de crédit pour des projets tels que l’achat immobilier ou la consommation. Elle traduit aussi une certaine stabilité financière des ménages malgré les défis liés à la hausse du coût de la vie.
Par ailleurs, la croissance de la masse monétaire (M3) dans la zone euro, un indicateur clé pouvant influencer la croissance économique, a atteint 3,4 % en octobre. Il s’agit de son plus haut niveau depuis décembre 2022, en phase avec les prévisions des analystes interrogés par Reuters. Cette augmentation de la masse monétaire pourrait stimuler davantage l’économie à moyen terme en soutenant la liquidité et la disponibilité des crédits.
Ces chiffres témoignent d’une reprise timide mais encourageante dans la zone euro. Ils indiquent que malgré les défis macroéconomiques, les mécanismes de crédit continuent de jouer un rôle central dans le soutien à l’activité économique. Toutefois, les perspectives restent fragiles, et les acteurs économiques devront surveiller de près l’évolution des politiques monétaires et des conditions de marché dans les mois à venir.