L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a une nouvelle fois révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour les années 2024 et 2025. Cette décision, qui marque le cinquième mois consécutif de révision, reflète principalement une demande plus faible que prévu en Chine et en Inde, deux des plus grandes économies émergentes au monde.
Une pression accrue pour l’Opep+
Cette révision à la baisse souligne les défis auxquels l’Opep+ – qui inclut l’Opep ainsi que ses partenaires comme la Russie – est confrontée. En effet, le cartel doit jongler entre la faiblesse de la demande et l’augmentation de l’offre provenant des producteurs concurrents.
En réaction à ces tendances, l’Opep+ avait déjà annoncé, le 5 décembre, le report de trois mois de son projet d’augmentation de la production de pétrole. Cette décision, qui repousse la hausse de production à avril 2024, illustre la stratégie prudente adoptée par l’organisation face à un marché volatile.
Une croissance ralentie en 2024
Dans son dernier rapport publié mercredi, l’Opep prévoit une augmentation de la demande mondiale de pétrole de 1,61 million de barils par jour (bpj) pour 2024. Ce chiffre est en baisse par rapport à la prévision de 1,82 million de bpj annoncée le mois dernier. Ce ralentissement reflète une évolution des conditions économiques globales et des tendances de consommation dans les principaux marchés énergétiques.
Notamment, l’Opep avait maintenu des perspectives plus stables pour 2024 jusqu’au mois d’août, mais les révisions successives depuis lors témoignent d’une incertitude accrue quant à l’évolution de la demande.
Des prévisions abaissées pour 2025
Pour l’année 2025, les prévisions de croissance de la demande mondiale ont également été réduites. L’Opep table désormais sur une hausse de 1,45 million de bpj, contre une estimation précédente de 1,54 million de bpj. Ce nouvel ajustement reflète la prudence de l’organisation face à des incertitudes liées à la dynamique économique mondiale et à l’évolution des marchés énergétiques.
Ces ajustements successifs des prévisions de l’Opep montrent à quel point le marché mondial du pétrole reste influencé par des facteurs macroéconomiques et géopolitiques. Pour l’Opep+, la priorité reste de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande tout en adaptant sa stratégie aux évolutions rapides du marché.