Face à un contexte économique mondial incertain et à la perspective d’une escalade des tensions commerciales avec les États-Unis, la Chine a décidé de prendre des mesures audacieuses pour soutenir sa croissance. Selon des sources proches du dossier, le pays asiatique devrait adopter en 2025 un déficit budgétaire record de 4% de son produit intérieur brut (PIB), soit une augmentation significative par rapport aux prévisions initiales.
Cette décision, fruit de longues discussions au sein du gouvernement chinois, traduit une volonté accrue de stimuler l’économie intérieure. Les autorités ont ainsi opté pour une politique budgétaire plus proactive, en tablant sur une augmentation des dépenses publiques d’environ 1 300 milliards de yuans. Ces fonds supplémentaires, qui seront notamment alloués à des investissements dans les infrastructures et les secteurs clés de l’économie, devraient permettre de soutenir la demande intérieure et de créer de nouveaux emplois.
Des mesures audacieuses pour faire face aux défis économiques
L’adoption d’un déficit budgétaire aussi élevé constitue un tournant majeur dans la politique économique chinoise. En effet, cette décision s’inscrit dans un contexte marqué par une croissance mondiale plus faible, une hausse des taux d’intérêt et une intensification de la concurrence internationale. Les autorités chinoises espèrent ainsi renforcer la résilience de leur économie face à ces défis et préserver leur objectif de croissance d’environ 5% pour 2025.
Pour financer ce déficit record, le gouvernement chinois prévoit d’émettre de nouvelles obligations spéciales hors budget. Cette méthode de financement, couramment utilisée en Chine, permet de contourner certaines contraintes budgétaires et d’accélérer la mise en œuvre des politiques de relance. Cependant, cette stratégie soulève des questions sur la soutenabilité de la dette publique à long terme.
Un pari sur l’avenir, mais des incertitudes persistent
Bien que les autorités chinoises se montrent optimistes quant à l’efficacité de ces mesures, plusieurs incertitudes demeurent. Tout d’abord, la mise en œuvre de ces politiques pourrait être ralentie par des difficultés de coordination au sein de l’administration chinoise. Par ailleurs, l’évolution de la situation économique mondiale, notamment aux États-Unis, pourrait remettre en question les prévisions de croissance et nécessiter des ajustements de la politique budgétaire.
Enfin, l’augmentation du déficit budgétaire pourrait entraîner une dégradation de la notation de la dette souveraine chinoise, ce qui aurait des conséquences sur le coût du financement de l’économie et pourrait limiter les marges de manœuvre des autorités monétaires. Les prochains mois seront donc déterminants pour évaluer l’impact de ces mesures sur l’économie chinoise et pour mesurer les risques associés à cette stratégie budgétaire ambitieuse.