Une grève d’ampleur touche Starbucks aux États-Unis, avec une mobilisation qui s’étend à plus de 300 établissements à la veille de Noël. Cette action, initiée vendredi, culmine ce mardi avec la participation de près de 5 000 employés de la chaîne de cafés, selon les déclarations du syndicat Workers United. Cette grève survient dans un contexte de négociations difficiles entre la direction de Starbucks et ses employés, et met en lumière des désaccords persistants sur des questions cruciales telles que les salaires, les effectifs et les horaires de travail.
Le syndicat Workers United, qui représente les employés de 525 cafés Starbucks à travers le pays, a communiqué des chiffres significatifs quant à l’impact de cette mobilisation. Plus de 290 établissements seraient « entièrement fermés » en raison de la grève, tandis que plus de 300 seraient directement concernés par le mouvement de grève. Ces chiffres témoignent d’une mobilisation importante des employés et d’une perturbation non négligeable des opérations de la chaîne.
Face à ces chiffres, Starbucks a communiqué une version différente de la situation. L’entreprise affirme que 98 % de ses cafés restent ouverts et qu’environ 170 sites sont fermés ce mardi. Cette divergence dans les chiffres souligne la tension entre les deux parties et la difficulté d’obtenir une image précise de l’étendue de la grève. L’entreprise, dont le siège est à Seattle et qui compte plus de 10 000 cafés aux États-Unis, minimise ainsi l’impact du mouvement sur ses activités.
L’impasse actuelle dans les négociations est principalement due à des désaccords persistants concernant les salaires, les effectifs et les horaires de travail. Ces points de friction sont au cœur des revendications des employés et constituent un obstacle majeur à la résolution du conflit. Starbucks s’est refusé à tout commentaire sur l’impact potentiel de la grève sur ses opérations, se contentant d’estimer précédemment qu’il serait « très limité ».
Malgré la grève, Starbucks se dit prête à poursuivre les négociations et affirme que Workers United a mis fin prématurément aux discussions. Cette accusation réciproque de rupture des négociations illustre la profondeur du désaccord entre les deux parties. Plus tôt dans le mois, le syndicat avait rejeté une offre de la direction qui ne prévoyait aucune augmentation immédiate des salaires, mais garantissait une augmentation de 1,5 % dans les années à venir. Ce rejet témoigne du mécontentement des employés face aux propositions de la direction et de leur détermination à obtenir des améliorations concrètes de leurs conditions de travail. Cette grève à la veille de Noël met ainsi une pression supplémentaire sur Starbucks pour trouver une issue à ce conflit social.