Les entreprises tunisiennes citent l’Afrique subsaharienne comme région prioritaire pour les investissements futurs à l’étranger, selon l’édition 2016 du «Baromètre des entreprises en Tunisie» publié le 28 juin par le cabinet d’audit et de conseil Ernst & Young.
20% d’entreprises tunisiennes sondées (88 entreprises employant 136.000 salariés) sont déjà présentes au Sud du Sahara, et 26% envisagent sérieusement de s’y implanter. 20% des entreprises envisagent aussi d’investir pour la première fois ou de renforcer leurs investissements les autres pays du Maghreb, où 36% des sociétés interrogées sont déjà présentes.
En revanche, 45% des entreprises figurant dans l’échantillon retenu par Ernst & Young estiment devoir mettre la clef sous la porte en moins de deux ans si la conjoncture économique, sociale et politique ne s’améliore pas. A la question «Si la conjoncture devait rester ce qu’elle est, voire se dégrader, au bout de combien de temps votre activité serait-elle selon vous menacée?», 25% seulement des entreprises estiment ne pas être menacées, et 20% se voient disparaître dans un délai supérieur à deux ans.
Sur un autre plan, 51% des entreprises sondées ont amélioré leur chiffre d’affaires en 2015 par rapport à 2014. Mais 24% des entreprises ont constaté une baisse de leur chiffre d’affaires.
Les entreprises ayant enregistré un chiffre d’affaires en hausse attribuent majoritairement leurs bonnes performances à des facteurs internes. Ainsi pour 48% des entreprises interrogées, cela est dû à une amélioration de leurs services et de leurs produits et de leurs forces de ventes.
Les entreprises ayant connu une baisse de leurs chiffres d’affaires imputent leurs mauvaises performances à la conjoncture économique maussade à hauteur de 75%. Les autres facteurs cités sont la forte concurrence, la demande des clients ou encore la concurrence déloyale.
Les principaux facteurs qui influencent les activités des entreprises sont la conjoncture économique et sociale (67%), l’évolution de la situation sécuritaire (65%), la stabilisation de la situation politique (52%) et enfin la situation de la Libye (45%).