Accélérer la réforme du secteur des assurances
« Accélérer la réforme du secteur des assurances, en révisant son cadre juridique et réglementaire, en le dotant d’une centrale des risques, en renforçant les moyens de contrôle, la solidité financière et la solvabilité des compagnies d’assurance et en favorisant la concentration du secteur » telles sont, selon Hafedh Gharbi, président du Comité général des assurances (CGA) , les principales orientations qui doivent être suivies pour réformer le secteur.
A cet égard, une révision est en cours du Code des Assurances (2016-2017), dans l’objectif de garantir un meilleur encadrement de l’activité, a-t-il indiqué lors de la 2ème journée de l’agent de l’assurance organisée, mardi à Tunis, par la Chambre nationale syndicale des agents d’assurance de Tunisie sur le thème : » bien servir l’assuré ».
» Cette révision vise le relèvement de la capacité professionnelle requise pour la candidature à l’agrément d’AA (Agent d’Assurances), l’instauration du principe de gestion du conflit d’intérêt en énumérant un certain nombre de fonctions présentant des incompatibilités « , a-t-il dit.
Il s’agit également de l’instauration du principe de renouvellement de l’agrément afin d’encadrer le niveau de fonctionnement de l’agent et la mise en place d’un arsenal juridique basé sur le devoir d’information envers l’assuré, de transparence et de professionnalisme « .
La révision du cadre juridique, serait selon Hafedh Gharbi, » un pas important sur la voie de l’accélération de la réforme globale du secteur dont les principales orientations ont été inscrites dans le cadre de l’étude stratégique sur le secteur des assurances, réalisée en 2014, et du contrat-programme 2015-2020, conclu avec les professionnels du secteur « .
Rencontré en marge de cette journée, Lassaad Zarrouk, PDG de la STAR et président de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA) a formulé, dans une déclaration à l’agence TAP, le souhait de » voir s’accélérer la réforme du secteur qui tarde a avoir lieu, faute de priorité clairement affichée de la part des autorités publiques dont l’attention est plutôt portée sur la gestion des problématiques urgentes du moment « .
« On comprend les priorités et l’agenda chargé du gouvernement, mais je crois que le secteur des assurances renferme un potentiel énorme et requiert une attention particulière dans l’objectif de développer sa couverture et de lui donner la capacité d’accroitre sa contribution dans le financement de l’économie » a-t-il encore ajouté.
Et de poursuivre le retard enregistré dans la mise en application officielle de la réforme, ne nous a pas empêché d’avancer au niveau de la Fédération et des compagnies d’assurance, dont certaines sont en train d’investir énormément dans les systèmes d’informations, l’innovation, la qualité des prestations, la communication .
Des efforts supplémentaires sont à fournir pour développer l’offre en matière d’assurance en automatisant les process, en simplifiant davantage les contrats, en donnant plus de visibilité aux garanties et en cherchant à satisfaire les besoins latents qui ne sont pas encore exprimés » a-t-il encore expliqué.