Une question qui mérite d’être posée: Une délégation spéciale qui officie, je présume, en tant que conseil municipal provisoire chargé d’expédier les affaires courantes, est-elle, de par ses prérogatives légales, habilitée à prendre des décisions importantes? La démolition totale ou en partie des abattoirs vieux de plus d’un siècle, par exemple: L’ASV Nabeul a-t-elle été consultée lors de la prise de cette décision? Et là, d’autres questions qui se posent et qui s’imposent: Jusqu’où s’étend le champ d’intervention de l’ASVN dans la préservation du patrimoine de la ville et dispose-t-elle d’une batterie juridique à déployer, en pareille situation?
Je pose à mon tour une question à messieurs de l’ASVN: Quelle a été votre réaction à la destruction, il y a plus de vingt ans du marché municipal d’El Mahfar et d’une partie de l’école primaire (ex-cours complémentaire) qui lui est attenante? Peut-être que l’ASVN n’existait pas encore! C’est possible! Toutefois, à Nabeul, on n’est pas à un crime patrimonial près, hélas!!! La destruction du campanile de l’église, la disparition totale de la zawia de Sidi Bridaâ pour céder la place à une officine pharmaceutique privée, la défiguration de l’ancienne poste, l’extension grossière tant verticale qu’horizontale de l’ancien syndicat d’initiative touristique, le réaménagement totalement, raté, de la place des Martyrs, le rasage quasi total de la Grande mosquée et de bien d’autres pour nos sortir les chefs d’œuvre de laideur qui polluent notre périmètre urbain local, la construction de l’horrible arc du carrefour… et j’en passe!!!
Rached Khayati