La thalassothérapie est frappée depuis quatre années par une crise sans précédent à laquelle vient s’ajouter une année 2015 morose à la suite de l’attentat de Bardo. Dans ce contexte très critique, l’office national du thermalisme et de l’hydrothérapie présidé par Rezig Ouslati s’est réuni jeudi matin à Hammamet avec les promoteurs des centres de thalasso et du SPA . Le DG de l’office a précisé que L’objectif de cette réunion est d’écouter les doléances des professionnels et de sauver des milliers de poste d’emploi menacés. L’année 2015 n’a pas été une année faste pour la thalasso en Tunisie. Depuis l’attentat de Bardo, l’activité sur ce marché joue aux montagnes russes, sans aucune possibilité de prévisions. Au-delà des soucis d’économies, la qualité de nos centres ne répond plus aux attentes de la clientèle. Les français, les russes et les suisses ne sont plus portés sur notre destination.

Des voyages qui coûtent plus cher pour une même cagnotte ou encore avec des coffres moins garnis signifient moins de déplacements. Et même pour ceux dont le budget devrait augmenter, le nombre des curistes pourrait être à la baisse, vu la hausse significative des coûts. D’autres destinations comme la Turquie et l’Egypte barrent la route à la Tunisie. Les promoteurs annoncent tous des chiffres d’affaires en baisse . Ils souffrent de la volatilité du marché. Se reposant sur leurs lauriers, ils n’ont pas cherché à se renouveler et à s’investir dans l’amélioration de la qualité de leurs prestations. Malgré les paroles rassurantes des professionnels du tourisme, la réalité de la crise ne trompe pas, chiffres à l’appui. Selon certains directeurs de centres de thalasso à Hammamet, Djerba et Sousse, cette activité est en phase de ralentissement.

Peu de réservations. Les centres gèrent la situation au jour le jour en attendant des lendemains meilleurs. Les participants se sont mis d’accord sur une panoplie de mesures exceptionnelles qui seront proposées au ministre de la santé afin de sauver un secteur d’une importance capitale pour l’économie tunisienne. Ces mesures portent notamment sur le réduction du taux de TVA ; l’octroi d’une prime aux employés au chômage technique à la suite de la fermeture ou non de l’institution touristique à laquelle ils sont rattachés ; la mise en place de prêts exceptionnels remboursables sur sept ans avec garantie de remboursement prise en charge par l’Etat pour financer les activités de chaque institution touristique pour les années à venir
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