« La Tunisie veut poursuivre et renforcer la coopération avec le Fond International monétaire (FMI) au cours des prochaines années, à travers la concrétisation d’un nouveau programme qui s’inscrira dans le cadre du plan de développement pour la période 2016- 2020″, a annoncé le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) Chedly Ayari.
Lors d’une rencontre-débat, organisée mercredi, au siège de la BCT, avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde, des représentants de la société civile, des partis politiques et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ainsi que d’hommes d’affaires et d’universitaires, Ayari a indiqué que lors de la rencontre de la directrice du FMI, mardi, avec le président de la République tunisienne et le chef du gouvernement, la Tunisie a exprimé officiellement sa volonté de poursuivre la coopération avec cette institution financière internationale.
Il a souligné que la concrétisation de cette coopération se fera à travers la mise en place par le FMI d’un nouveau programme en concertation avec les autorités tunisiennes, précisant que la nature, le contenu et les conditions de ce nouveau programme seront fixés ultérieurement, sans donner de détails plémentaires sur ce programme.
Le gouverneur de la BCT a souligné dans son intervention, à l’occasion de cette rencontre, que le prochain programme devra s’inscrire dans le cadre des priorités de croissance et de développement du prochain plan quinquennal (2016-2020), exprimant la volonté de fixer dans les meilleurs délais la date d’entrée en vigueur de ce nouveau programme avec le FMI, surtout que l’accord de stand-by, conclu entre la Tunisie et le FMI en juin 2013, arrivera à terme fin décembre 2015.
Il y a lieu de remarquer qu’en vertu de cet accord de confirmation la Tunisie a obtenu 1,7 milliard de dollars auprès du FMI pour appuyer les ressources budgétaires et réaliser un ensemble de réformes économiques.
Chedly Ayari a qualifié cet accord d’ expérience de laboratoire » dans le domaine de la transition démocratique et économique menée par un pays en révolution sans grandes ressources propres ou soutien financier extérieur mesurable à ses besoins.
Il a fait remarquer que cet accord a permis à la Tunisie de réaliser un ensemble de réformes, précisant que les autorités économiques et financières tunisiennes ont pu faire face, grâce à cet accord de confirmation, aux « contraintes » de la bonne gouvernance financière et économique, à l’ère de la mondialisation ».
Le gouverneur de la BCT a souligné que « la Tunisie dans ses efforts pour relever les défis a librement choisi de s’orienter vers le FMI via un programme fondé sur un accord de stand-by, conclu en juin 2013, pour une période de deux ans ».