Le Nobel de la paix a consacré un quartette d’organisations qui a permis de sauver la transition démocratique en Tunisie. Membre de ce collectif, Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), était l’invité d’Europe 1 jeudi matin. L’occasion pour elle de vanter le rôle de la femme tunisienne au micro de Jean Pierre Elkabbach
Le prix Nobel, « c’est quelque chose d’extraordinaire pour un petit pays comme la Tunisie et un défi très important », a commencé Ouided Bouchamaoui, avant d’ajouter que cette récompense donne « une autre image d’un pays jeune, qui n’a pas assez de richesses, mais qui a su grâce à sa population vaincre la violence et le terrorisme. Aujourd’hui, il faut savoir faire fructifier cette récompense et se pencher sur tous les problèmes économiques et sociaux. Notre responsabilité est plus grande ».
La préservation de cette révolution n’aurait certainement pas été possible sans les femmes tunisiennes, en pointe dans la mobilisation. « Je suis souvent invitée par les femmes arabes pour parler de l’expérience tunisienne, parce qu’elles sont un peu jalouses de la réussite de la femme tunisienne. Il faut qu’elles soient plus agressives entre guillemets : qu’elles réclament leurs droits et qu’elles soient à la hauteur », a déclaré la chef de file du patronat tunisien.
Et cette dernière d’ajouter : « en 2014, nous avons voté une nouvelle constitution et les femmes étaient dans la rue, côte à côte avec les hommes, pour défendre nos droits et nos acquis. Personne n’a le droit et ne pourra jamais modifier une ligne de la Constitution tunisienne ».