Le sommet Afrique-France prévu à Bordeaux (ouest), les 4, 5 et 6 juin prochain « ne pourra pas se tenir », a annoncé mardi l’organisation sur ses réseaux sociaux.
Cette décision est motivée par « le contexte actuel de pandémie mondiale liée au Covid-19 ».
L’annulation ou le report des événements publics s’enchaînent depuis plusieurs semaines et le sommet Afrique-France n’a pas été épargné.
« Compte tenu de l’évolution et de la gravité de la situation, le sommet Afrique-France 2020 (…) ne pourra malheureusement pas se tenir », a fait savoir l’organisation dans un communiqué publié sur le site du sommet et partagé sur son compte Twitter.
Il est précisé que « les effets de cette crise, tant dans son ampleur que sa durée, font peser de nombreuses incertitudes sur le calendrier international, rendant impossible à ce stade de fixer une nouvelle date en 2020 ».
L’organisation communiquera prochainement sur « la manière dont le sommet sera repensé en vue de nouvelles initiatives en 2021 ».
Le 7 avril déjà, plusieurs dirigeants d’organisations participantes avaient lancé un appel publié sur le site « mondafrique.com » et qui réclame la tenue de ce sommet au premier semestre 2021.
Les auteurs de cet écrit, parmi lesquels Alain Dupouy, du Club Objectif Afrique Avenir, Patrice Fonlladosa, Président Centre d’Etude et Prospective Stratégique ou encore Emmanuel Dupuy de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe, demandent aux organisateurs de « programmer à nouveau le sommet Afrique-France de Bordeaux, aux thèmes et structures inchangées, au cours du premier semestre 2021 ».
Ils estiment qu’il est « difficile d’imaginer que ce sommet prenne place dans le dernier trimestre 2020, entre les quatre élections africaines d’octobre, novembre et décembre (Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, République Centrafricaine) et le Sommet UE/UA prévu à Bruxelles, en octobre ».
S’agissant de la stratégie à adopter en Afrique pour lutter contre la pandémie de Covid-19, des dirigeants africains se sont entretenus, début avril, au cours d’une visioconférence à laquelle était également convié le président français Emmanuel Macron.
Si le chef de l’Etat n’a pas spécialement communiqué sur les décisions actées lors de cet échange, il a annoncé lundi soir lors d’une allocution aux Français, vouloir annuler « massivement » la dette des pays d’Afrique pour les aider dans la lutte contre le nouveau coronavirus.
« Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique sur le plan économique » a-t-il plaidé.