La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, lundi, un appui de 6,5 milliards de dollars au profit du projet de la Grande muraille verte africaine. Cette annonce a été faite dans un communiqué de presse publié par la BAD à l’occasion de la tenue à Paris du « One Planet Summit ».
« La Banque africaine de développement s’engage à mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte »
« Au moment où nous remontons la pente contre le coronavirus et ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la BAD Akiwumini A. Adesina.
Ce dernier participait par visioconférence à un forum coprésidé par le président français Emmanuel Macron et le prince des Galles, Charles de Galles, consacré au projet de la Grande muraille verte africaine.
Le projet de la Grande muraille consiste à « planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel », a précisé le communiqué de la BAD.
Le projet vise aussi à « restaurer les paysages désertiques actuels de l’Afrique, en assurant la sécurité alimentaire, en créant des emplois et en incitant des millions d’Africains, du Sénégal à Djibouti, à rester dans la région du Sahel ».
Le président de la BAD a insisté que : « La grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique et un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation (de l’environnement) », ajoutant que « sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification».
Selon la BAD, quelque 250 millions de personnes vivent dans la région du Sahel, avec des moyens de subsistance durement affectés par les effets du changement climatique.
Le projet de la grande muraille verte africaine est une initiative lancée en 2007 par l’Union africaine en vue de lutter contre les changements climatiques dans une vingtaine de pays du continent menacés par la désertification.