Le Centre africain des ressources naturelles de la Banque africaine de développement (BAD) a lancé une publication scientifique pour faire avancer les réformes essentielles de la politique foncière en Afrique, a indiqué mardi la banque sur son site web.
« En réponse aux défis à travers l’Afrique concernant la propriété et l’utilisation des terres, le Centre africain des ressources naturelles (ANRC) de la BAD lance une série d’articles pour faciliter le débat politique », précise le communiqué de la banque.
Cette publication portant une série d’articles scientifiques vise à ‘’’faciliter le débat politique’’ autour des défis concernant la propriété et l’utilisation des terres en Afrique, explique l’Institution financière africaine.
Ces articles ont été rédigés par des universitaires internationaux influents dont les recherches et analyses pionnières ont contribué à orienter la politique de réforme agraire en Afrique pendant plus de deux décennies.
« Les actions devraient insuffler une nouvelle urgence à la nécessité d’une réforme agraire », note la BAD.
Intitulée « repenser la réforme agraire en Afrique: nouvelles idées, opportunités et défis », cette publication fait suite à la Conférence de novembre dernier sur la politique foncière en Afrique, organisée à Abidjan, et le 10e anniversaire de la Déclaration de l’Union africaine sur la terre, précise la même source.
Cité dans le communiqué de la Banque, le directeur de l’ANRC et co-auteur de la publication, Cosmas Milton Obote Ochieng a déclaré: « nous voulons que ce soit le début d’un débat inspirant qui réexamine les hypothèses et perspectives fondamentales qui sous-tendent les politiques de réforme agraire. Nous accueillons favorablement les nouvelles recherches, les articles et le dialogue sur ce sujet important « .
« Cette initiative devrait inspirer une percée dans la politique de réforme agraire. Depuis l’indépendance, les gouvernements africains ont du mal à mettre en œuvre des politiques foncières réussies », lit-t-on dans le communiqué de la Banque.
En outre, il a été relevé que « la dégradation des terres, le manque de technologie et de profondes lacunes dans les ressources et les infrastructures ont entravé la modernisation du secteur agricole essentiel de l’Afrique ».
Face à cette situation, la BAD souligne à travers cette publication qu’une « réforme efficace du régime foncier pourrait aider de manière décisive à résoudre une gestion efficace des terres qui mène à la transformation économique durable du continent ».
« Il y a une marge considérable pour adopter de nouvelles politiques au niveau continental qui permettraient un équilibre inclusif entre les approches coutumières et nouvelles de la propriété et de l’utilisation qui favorisent un plus grand investissement dans l’agriculture », ajoute le communiqué de la BAD.