Pour que le véhicule électrique soit pertinent d’un point de vue écologique, son empreinte matières doit être réduite, a expliqué Carlos Tavares lors d’un forum organisé par Stellantis le 3 avril.
L’industrie automobile devra réduire de moitié le poids des batteries des véhicules électriques au cours des dix prochaines années si elle veut que l’électrification prenne tout son sens pour l’environnement, a déclaré mercredi 3 avril le directeur général de Stellantis.
La fabrication d’un pack batterie permettant d’offrir à un véhicule électrique une autonomie « décente » de 400 kilomètres implique aujourd’hui l’utilisation d’environ 500 kg de matières premières supplémentaires, a dit Carlos Tavares au cours de la conférence « Freedom of Mobility Forum ». « D’un point de vue environnemental, je ne pense pas que cela ait un sens », a-t-il ajouté.
Selon lui, l’industrie automobile doit trouver une « percée » en terme de densité énergétique des cellules au moyen de nouvelles chimies de batteries.
« Je pense que c’est en chemin. Je pense que sur la prochaine décennie, nous serons capables de réduire le poids du pack batteries de 50%, réduisant par conséquent de 50% l’utilisation de matières premières supplémentaires si on compare à un véhicule conventionnel », a poursuivi le directeur général de Stellantis.
Il a ajouté que cette évolution aiderait à résoudre le problème de la rareté du lithium, l’un des métaux clé de la technologie de batteries la plus répandue aujourd’hui.
Stellantis a organisé son deuxième « Freedom of Mobility Forum » annuel, créé après la décision du constructeur automobile de quitter l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea) fin 2022. L’objectif du forum est d’organiser une discussion entre les différentes parties prenantes du débat sur les tendances en matière de mobilité et leur impact sur le réchauffement climatique.