L’Union européenne (UE) met en place des droits de douane temporaires sur les véhicules électriques en provenance de Chine, allant jusqu’à 37,6%, afin de contrer les subventions chinoises jugées anticoncurrentielles. Cette mesure vise à protéger l’industrie européenne des véhicules électriques tout en ouvrant la voie à des négociations avec Pékin.
Des droits de douane ciblés pour contrer les subventions chinoises
Les droits de douane imposés varient en fonction du constructeur chinois. BYD, Geely et SAIC, accusés de bénéficier de subventions importantes, seront soumis à des droits de douane de 17,4%, 19,9% et 37,6% respectivement. Des droits de douane plus élevés de 37,6% s’appliqueront également aux constructeurs étrangers qui n’ont pas coopéré à l’enquête de l’UE. En revanche, Tesla et BMW, qui produisent des véhicules électriques en Chine mais ont coopéré avec l’enquête, ne seront soumis qu’à des droits de douane de 20,8%.
L’UE justifie sa décision par la protection de son industrie
La Commission européenne justifie cette décision par la nécessité de protéger l’industrie européenne des véhicules électriques contre la concurrence déloyale des constructeurs chinois bénéficiant de subventions importantes. Selon la Commission, la part de marché des marques chinoises sur le marché européen des véhicules électriques est passée de moins de 1% en 2019 à 8% aujourd’hui, et pourrait atteindre 15% d’ici 2025. L’UE craint que cette concurrence subventionnée ne nuise gravement à ses propres constructeurs automobiles.
Des négociations avec la Chine en perspective
L’UE a également fait savoir qu’elle était disposée à négocier avec la Chine un accord permanent sur les subventions aux véhicules électriques. La Commission espère que ces négociations aboutiront à un terrain d’entente qui permettra de lever les droits de douane temporaires tout en garantissant des conditions de concurrence équitables pour les constructeurs européens.
Des réactions mitigées au sein de l’UE
La décision de l’UE d’imposer des droits de douane sur les véhicules électriques chinois a suscité des réactions mitigées au sein des Vingt-Sept. Certains pays, comme l’Allemagne, se sont montrés réticents à cette mesure, tandis que d’autres, comme la Hongrie, y sont carrément opposés.
Vers une escalade des tensions commerciales ?
La Chine a déjà réagi à cette décision en menaçant d’imposer des droits de douane sur les importations chinoises de produits européens tels que le cognac et la viande de porc. Cette escalade des tensions commerciales pourrait avoir un impact négatif sur les relations économiques entre l’UE et la Chine.
En résumé, l’UE met en place des droits de douane temporaires sur les véhicules électriques chinois pour contrer les subventions chinoises. Cette mesure vise à protéger l’industrie européenne des véhicules électriques tout en ouvrant la voie à des négociations avec Pékin. La réaction de la Chine et les conséquences à long terme de cette décision restent à observer.