Les actionnaires de PSA et ceux de FCA ont approuvé lundi à la quasi-unanimité des voix le projet de fusion entre les deux groupes qui doit donner naissance à “Stellantis”, quatrième groupe automobile mondial par les ventes en volume.
Les trois principaux actionnaires du constructeur français – la famille Peugeot, l’Etat français et le chinois Dongfeng – ont d’abord voté pour le projet à 42,3 milliards d’euros présenté en décembre 2019, avec 99,99% des voix, lors d’une assemblée spéciale des titulaires d’actions à droits de vote double appelés à disparaître dans le cadre de la nouvelle structure.
L’ensemble des actionnaires du groupe sochalien se sont ensuite prononcé en faveur de la fusion avec 99,85% des voix pour, lors d’une assemblée générale extraordinaire.
“Au cours de ma longue vie professionnelle, j’ai rarement eu autant qu’aujourd’hui le sentiment de vivre un moment d’histoire”, a dit le président du conseil de surveillance Louis Gallois, en préambule des deux assemblées.
Les rendez-vous se sont tenus à huis clos en raison du contexte sanitaire actuel. C’est ensuite au tour des actionnaires de FCA de se prononcer lundi après-midi sur la fusion.
Les actionnaires de Fiat Chrysler (FCA) se sont quant à eux prononcés à 99,15% en faveur de la fusion, selon John Elkann, président du groupe. Parmi eux figurent le principal investisseur EXOR et la holding de la famille Agnelli, qui détient 44,4% des droits de vote.
Le nouveau groupe devrait annoncer rapidement la date à laquelle la fusion sera finalisée officiellement vu qu’il a maintenant recueilli l’intégralité des 22 autorisations sollicités auprès d’autorités de la concurrence.
“Nous sommes prêts”, a déclaré le président du directoire de PSA et futur directeur général du nouveau groupe issu du mariage, Carlos Tavares, lors des deux assemblées d’actionnaires. “Nous sommes prêts pour cette fusion, nous sommes prêts pour cette création de valeur, nous sommes prêts pour passer à l’étape suivante.”
Le nouveau groupe, troisième mondial par le chiffre d’affaires, bénéficiera d’une complémentarité géographique utile en ces temps de pandémie et compte générer cinq milliards d’euros de synergies précieuses pour financer l’électrification à marche forcée des véhicules.
En revanche, il lui faudra relever plusieurs défis comme le redressement de ses activités en Chine, la gestion de ses surcapacités et la co-existence entre pas moins de 14 marques.