Les inquiétudes de Nissan Motor à propos des transferts de technologie ont compliqué le projet de son partenaire Renault de vendre une part importante de son activité historique de motorisations thermiques au chinois Geely.
Le groupe au losange s’est lancé dans un double chantier complexe visant à assurer son avenir dans un secteur automobile en pleine révolution.
D’un côté, il cherche à refondre son alliance avec Nissan et à convaincre son partenaire japonais d’investir dans une nouvelle entité dédiée aux véhicules électriques nommée « Ampère ». De l’autre, il entend céder une partie importante de son activité de motorisations essence, nom de code « Horse », à des partenaires, notamment Geely.
Les investisseurs espèrent avoir des précisions sur l’avancement de ces projets mardi lors d’un « capital market day » organisé par Renault sur les bords de Seine à Paris. Le directeur général Luca de Meo publiera à cette occasion de nouveaux objectifs financiers pour le moyen terme.
Les inquiétudes de Nissan sur les brevets technologiques (IP), qui s’appliquent aussi à tout investissement potentiel du groupe japonais dans Ampère, laissent entendre que Renault devra négocier et éventuellement conclure les accords qu’il envisage, le tout en parallèle, ont ajouté les sources.
Nissan veut s’assurer que les points technologiques majeurs dont il est détenteur sur les motorisations thermiques et hybrides sont protégés en cas d’accord Renault-Geely, ont indiqué deux des sources.
Le groupe japonais souligne aussi la nécessité de traiter avec prudence une autre question, celle des transferts potentiels de technologies à une société chinoise, ont-elles ajouté.
Les trois constructeurs automobiles ont refusé de faire un commentaire.