Nissan a nettement relevé mercredi 9 novembre ses prévisions de résultats annuels après avoir enregistré une hausse de 45% de son bénéfice trimestriel à la faveur d’une contraction de ses coûts et de meilleures marges sur ses ventes.
Nissan publie de bons résultats trimestriels alors que l’incertitude plane toujours sur l’évolution de l’alliance du constructeur japonais avec son partenaire et principal actionnaire Renault. Le constructeur automobile japonais a réalisé un bénéfice d’exploitation de 91,7 milliards de yens (625,37 millions d’euros) sur la période juillet-septembre, alors que les analystes tablaient sur 88,23 milliards de yens selon le consensus Refinitiv. Le groupe a relevé sa prévision de bénéfice d’exploitation pour l’ensemble de l’année à 360 milliards de yens contre une précédente prévision de 250 milliards. Ce montant est à comparer aux 335,13 milliards de yens prévus en moyenne par 21 analystes.
Les pénuries de semi-conducteurs, les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et la flambée des prix de l’énergie et des matières premières ont eu un impact plus important que prévu sur l’activité de Nissan, a déclaré Makoto Uchida.
« Malgré ces défis, la performance de notre entreprise se redresse régulièrement et dépasse nos attentes », a-t-il ajouté.
Discussions « constructives » avec Renault
Renault a annoncé mardi 8 novembre une profonde réorganisation. Il prévoit notamment de créer un équipementier spécialisé dans les motorisations thermiques et hybrides détenu pour moitié par le chinois Geely et d’introduire en Bourse fin 2023 son entité de véhicules électriques. Le groupe au losange cherche à convaincre Nissan d’investir dans son unité électrique. Les discussions avec Renault sont en cours et sont « ouvertes et constructives », a déclaré mercredi 9 novembre Makoto Uchida, directeur général de Nissan, à des journalistes.
Interrogé sur BFM Business, le patron du groupe Renault Luca de Meo a évoqué ce 9 novembre des discussions « complexes par définition » car portant « sur des centaines de sujets », mais avec une volonté de « continuer ensemble ».
Les dirigeants français et japonais des deux groupes doivent se retrouver au Japon mi-novembre pour faire le point sur l’avenir de l’Alliance