PSA est parvenu à maintenir un résultat positif au premier semestre malgré la crise du coronavirus et a confirmé son objectif de marge à moyen terme au vu du rebond des ventes observé en Europe depuis la fin du confinement.
Vers 10h20, l’action du groupe sochalien gagnait 3,3% à 15,39 euros, enregistrant la deuxième plus forte progression de l’indice CAC 40 (-0,14%).
Le plus rentable des deux constructeurs automobiles français a dégagé sur les six premiers mois de l’année un bénéfice net, part du groupe, de 595 millions d’euros, loin malgré tout du 1,83 milliard de l’an dernier à la même époque.
La marge opérationnelle courante de la division automobile est tombée à 3,7%, loin là aussi du record de 8,7% de 2019, mais PSA a confirmé son ambition d’une marge moyenne de 4,5% sur la période 2019-2021.
“Nous sommes déterminés à réaliser un solide rebond au second semestre tout en finalisant la naissance de Stellantis d’ici la fin du 1er trimestre 2021”, a déclaré le président du directoire Carlos Tavares, cité dans un communiqué. Stellantis est le nom choisi pour le groupe qui naîtra de la fusion entre PSA et FCA.
Au cours d’une téléconférence de presse, Carlos Tavares a précisé que le groupe écouterait les observations de la Commission européenne sur cette fusion avec un état d’esprit “ouvert” et “flexible”. Le gendarme de la concurrence a lancé en juin une enquête sur le mariage en raison de ses implications sur le marché des véhicules utilitaires.
Au premier semestre, la part de marché du seul PSA dans les fourgons en Europe a atteint 25%. A un tel niveau, Carlos Tavares dit comprendre les interrogations de la Commission tout en estimant que le niveau de compétition demeure malgré tout élevé.
Le projet de fusion doit permettre aux deux groupes de mutualiser leurs investissements dans l’électrification des modèles et aidera un PSA encore ultra-européen à accélérer sa diversification géographique pour tirer partie des différentes fortunes des marchés.
En 2020, le groupe sochalien prévoit une baisse de 25% du marché automobile européen, ce qui traduirait une nette amélioration au second semestre par rapport au premier.
“Juin a vu un rebond très vigoureux des ventes et la tendance en juillet est très similaire”, a déclaré Philippe de Rovira, le directeur financier du groupe.
Le carnet de commandes des nouvelles Peugeot 208 et Opel Corsa s’inscrit notamment en forte hausse, de l’ordre de 40%.
Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 34,5% sur le semestre écoulé, l’effondrement des volumes (-40,5%) éclipsant de très loin le succès des nouveaux modèles (+3,8% d’effet mix produit et prix).
Mais depuis sa restructuration drastique engagée en 2012, PSA a réussi à abaisser son point mort à 53%, ce qui signifie qu’il est encore capable de générer du cash avec des volumes inférieurs de moitié à la normale. En 2020, le point mort sera encore réduit.