Après une première vente de 5% d’actions Nissan en décembre, Renault a annoncé mercredi 27 mars lancer une nouvelle vague de vente d’actions portant sur 7% du capital du groupe japonais, qui va en acquérir une partie.
Renault continue son désengagement du capital de Nissan. Le constructeur automobile français a annoncé mercredi 27 mars lancer une deuxième vague de vente d’actions Nissan dans le cadre de la refonte de leur alliance, portant sur 7% du capital du groupe japonais qui va en acquérir une partie. Dans le cadre des accords de rééquilibrage capitalistique du partenariat franco-japonais fondé il y a plus d’une vingtaine d’années, Renault a placé dans une fiducie 28,4% de sa participation dans son partenaire japonais, qu’il compte monétiser afin notamment d’aider à retrouver aux yeux des agences de notation la catégorie investissement (qui se traduit par des facilités à emprunter de l’argent sur les marchés).
Renault avait annoncé en décembre une première vente de 5% de Nissan pour un flux de trésorerie de 764 millions d’euros et une moins-value de cession d’environ un milliard d’euros. «Renault Group (a exprimé) son intention de vendre 280 690 000 actions Nissan (représentant environ 7% du capital de Nissan)», a annoncé le constructeur automobile français mercredi dans un communiqué. «Conformément au Nouvel Accord de l’Alliance, Renault Group a l’option de vendre le reste des 180 447 100 actions qui n’ont pas été rachetées par Nissan, sur une période de 180 jours à Nissan ou à des tiers.»
Une moins-value de 450 millions d’euros pour Renault
Dans le cadre de cette deuxième vague, le groupe japonais a d’ores et déjà accepté de racheter environ 2,5% du capital. Selon Renault, Nissan a également indiqué sa décision d’annuler les actions acquises. La vente des 2,5% représente pour Renault un flux de trésorerie positif allant jusqu’à 362 millions d’euros et une moins-value de cession de jusqu’à 450 millions d’euros. Après l’opération, environ 22,8% du capital de Nissan restent dans la fiducie. Les 4,5% restant pourront également être rachetés par Nissan, si le groupe le souhaite, au cours des six prochains mois ou vendus à une ou des entité(s).
Le rééquilibrage capitalistique de l’alliance formalisé l’an dernier a prévu de ramener à 15% la participation de Renault dans Nissan, au même niveau que celle de Nissan dans Renault.