Renault a annoncé jeudi une nouvelle organisation pour redresser sa situation financière avec la création de quatre « business units » autonomes autour de quatre marques.
Le constructeur au losange, qui a accusé une perte nette record de plus de sept milliards d’euros au premier semestre, va se réorganiser en quatre divisions centrées sur ses trois marques de voitures Renault, Dacia et Alpine, et sur une quatrième marque dédiée aux nouvelles mobilités (autopartage et VTC).
« Nous allons changer le schéma de jeu. J’ai décidé d’organiser le groupe Renault autour de quatre marques et non plus par zones géographiques », a expliqué le nouveau directeur général de Renault, Luca de Meo, dans une interview au Point.
« Il y aura un patron par marque. Cela va nous permettre d’être plus focalisé sur le client. Les consommateurs n’achètent pas un groupe transversal, ils achètent une marque », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le groupe a ajouté que son projet, qui sera soumis aux syndicats lorsqu’il sera finalisé, vise à créer une organisation « plus simple et plus orientée vers les résultats », tout en renforçant le sentiment d’appartenance des équipes ainsi regroupées par marques.
Luca de Meo pilotera directement la nouvelle BU Renault, Denis Le Vot, directeur commerial du groupe, la BU de la marque low cost Dacia, Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing, la BU de la marque de sport premium Alpine et Clotilde Delbos, directrice générale ajointe, la nouvelle marque consacrée aux nouvelles mobiités.
Le directeur général, qui ne s’attend pas à un redressement du constructeur avant plusieurs années, entend donner la priorité à la rentabilité sur les volumes. « Le centre de gravité de la gamme Renault doit être plus haut », a-t-il ajouté dans l’interview au Point.
Il estime que le groupe est encore trop axé sur les petits modèles et que l’internationalisation, longtemps un des points forts de Renault, ne doit plus se faire sur des marchés trop restreints ou trop peu rentables.