Renault a redémarré lundi sa production de véhicules dans son usine de Moscou, a dit à Reuters une porte-parole du constructeur automobile français, dont la filiale locale Avtovaz a en revanche annoncé un nouvel arrêt partiel de sa production russe faute de composants.
Le constructeur au losange, le plus exposé du secteur à la Russie, avait suspendu les opérations de son usine d’assemblage moscovite fin février, une décision qu’il avait imputée à « un changement contraint dans les itinéraires logistiques existants » après l’invasion russe de l’Ukraine.
Avtovaz, premier constructeur automobile russe, a annoncé de son côté lundi une nouvelle interruption partielle de la production de ses sites de Togliatti et Izhevsk du 21 au 25 mars à cause de pénuries de composants électroniques. Le groupe a déjà suspendu à plusieurs reprises son activité ce mois-ci à cause d’approvisionnements irréguliers en pièces.
Renault produit deux modèles – la Logan et la Sandero – pour le marché russe à Izhevsk, aux côtés de modèles de marque Lada.
Avtovaz a précisé que l’usine d’Izhevsk continuerait de produire la Lada Vesta et des modèles basés sur la plateforme B0 de Renault lundi et mardi.
En revanche, toutes les chaînes d’assemblage seront arrêtées du 23 au 25 mars, mais certaines activités de production seront maintenues pendant cette période, a ajouté Avtovaz.
La guerre en Ukraine a placé Renault dans une situation délicate. Une sortie définitive de Russie fragiliserait le redressement du groupe, dont Avtovaz a représenté la moitié du résultat opérationnel courant de la division automobile l’an dernier.
Selon deux sources proches du dossier, le conseil d’administration du groupe français a étudié il y a dix jours différents scénarios, mais décidé pour l’heure de maintenir en l’état sa présence en Russie en conformité avec les sanctions internationales et avec l’appui de son principal actionnaire, l’Etat français.