D’après le Global Times, un quotidien chinois proche du pouvoir, les constructeurs automobiles chinois ont exhorté leur gouvernement à augmenter les droits de douane sur les voitures à essence en provenance d’Europe. Cette mesure serait une réponse aux récentes taxes imposées par Bruxelles sur les véhicules électriques chinois.
L’Europe s’inquiète de la concurrence chinoise
La Commission européenne a en effet décidé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 38,1% sur les importations de VE chinois à partir de juillet. Cette décision fait suite à une mesure similaire prise par les États-Unis en mai.
Les Européens craignent que le modèle chinois, basé sur la production à grande échelle et l’endettement, n’inonde le marché européen de produits bon marché, notamment de véhicules électriques. Cette concurrence fragiliserait l’industrie automobile européenne.
Vers une désescalade ?
Malgré les tensions, des signes de désescalade sont apparus. La Commission européenne a déclaré qu’elle était ouverte à la discussion pour trouver une solution « mutuellement acceptable ».
De son côté, un expert chinois a plaidé pour éviter une « guerre tarifaire ».
Des négociations cruciales
Le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, se rendra en Chine cette semaine. Il ne négociera cependant pas les droits de douane sur les VE chinois. L’UE souhaite maintenir une position ferme et unie.
Une nouvelle pomme de discorde : la viande de porc
Dans un contexte déjà tendu, la Chine a ouvert une enquête antidumping sur les importations de viande de porc en provenance de l’UE. Cette nouvelle mesure aggrave encore les relations commerciales entre Pékin et Bruxelles.
Enjeux et perspectives
L’avenir des relations commerciales entre l’Europe et la Chine reste incertain. Les deux parties ont intérêt à trouver un accord pour apaiser les tensions et éviter une guerre tarifaire aux conséquences néfastes pour leurs économies.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si le dialogue et la coopération peuvent l’emporter sur les tensions protectionnistes.