Les principales Bourses européennes ont fini en hausse, portées par les solides résultats des entreprises mais à Wall Street la tendance était hésitante à mi-journée après la publication des prix à la consommation en septembre aux Etats-Unis qui montrent une accélération de l’inflation.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,75% à 6.597,38 points. Le Footsie britannique a pris 0,16% et le Dax allemand 0,68%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,7%, le FTSEurofirst 300 de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,7%.
L’inflation est un sujet de préoccupation sur les marchés depuis plusieurs mois sur fond de remontée des prix de l’énergie et des craintes liées aux perspectives économiques mondiales alors que la Réserve fédérale se prépare à resserrer sa politique monétaire. Les économistes s’attendent à une annonce de la banque centrale lors de sa réunion des 2 et 3 novembre.
L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis a augmenté de 0,4% en septembre après avoir grimpé de 0,3% en août, a annoncé mercredi le département du Travail. Sur un an, il affiche une hausse de 5,4%, après un gain de 5,3% en août, bien au-dessus de l’objectif de 2% de la Fed.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,30%, tandis que le Standard & Poor’s 500 était quasiment stable. Le Nasdaq avançait en revanche de 0,43%.
Outre l’inflation, la séance est également animée par les résultats des entreprises au titre du troisième trimestre, mais les investisseurs se montrent prudents avant le compte rendu à 18h00 GMT de la réunion de politique monétaire de septembre de la Réserve fédérale américaine.
Le secteur bancaire est en baisse (-1,25%), y compris JPMorgan Chase, première des grandes banques américaines à publier ses comptes financiers, qui cède 2,14% malgré l’annonce d’un bénéfice trimestriel supérieur aux prévisions. Le compartiment bancaire pâtit aussi de la baisse des rendements obligataires longs américains.
Le numéro un mondial de la gestion d’actifs, Blackrock, avance en revanche de 4,29% après avoir dépassé les attentes sur son bénéfice trimestriel.
Le compartiment technologique (+0,26%) et celui des services de communication services (+0,25%) sont les rares indices du S&P-500 a afficher des gains.
Delta Air Lines, en repli de 4,61%, est pénalisé par un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre lié à la flambée des prix du kérosène.
VALEURS
En Europe, le numéro un mondial du luxe LVMH, qui a publié mardi ses résultats du troisième trimestre, a soutenu la tendance avec un gain de 3,15%, à la faveur d’une croissance organique de ses ventes de 20% sur le trimestre écoulé.
A Francfort, le spécialiste des logiciels professionnels SAP a gagné 3,9% après un relèvement de ses prévisions pour cette année.
Plus forte hausse sectorielle du Stoxx 600, l’indice technologique s’est adjugé 1,90%, tandis que les financières et l’énergie sont les seules à avoir terminé dans le rouge.
A Paris Atos, Dassault Systèmes et Capgemini ont gagné respectivement 2,75%, 3,48% et 4,04%.
Sur le SBF120 (+0,72%, Spie (+8,45%) a terminé en tête de l’indice après avoir annoncé son retrait du processus d’enchères pour le rachat d’Equans, filiale d’Engie (+0,65%).
A la baisse, Just Eat Takeaway.com a cédé 1,71%, pénalisé par une croissance plus faible que prévu des commandes de repas en ligne au troisième trimestre.
TAUX
Sur le marché obligataire, les rendements reculent en raison d’un ajustement des positions après plusieurs séances de hausse. Ceux des Treasuries à 10 ans se contractent de 2,6 points de base, à 1,5542%.
Les rendements du Bund allemand de même maturité ont cédé pour leur part 2,7 points, à -0,127%.
CHANGES
Aux changes, le billet vert recule de 0,34% face à un panier de devises de référence tandis que l’euro remonte de 0,36%, se rapprochant des 1,16 dollar.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, les cours retombent nettement sous les 85 dollars après la révision à la baisse des prévisions de croissance de l’économie mondiale pour cette année par le Fonds monétaire international (FMI).
Le président russe Vladimir Poutine a cependant déclaré mercredi que le pétrole pourrait atteindre la barre des 100 dollars le baril. Il a ajouté que Moscou et ses partenaires de l’Opep s’employaient toutefois à stabiliser le marché.
A la clôture des Bourses en Europe, le baril de Brent reculait de 0,14% à 83,24 dollars et le brut léger américain était stable à 80,63 dollars.