Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi avec à la clé des records pour plusieurs indices, en profitant de l’optimisme général sur la solidité de la reprise.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,85% à 6.287,07 points et remonte ainsi au plus haut depuis le 16 novembre 2000. Le Footsie britannique (+0,5%) a terminé à plus de 7.000 points pour la première fois depuis février 2020. Le Dax allemand a avancé de 1,34%.
L’indice EuroStoxx 50 s’est octroyé 0,99%, le FTSEurofirst 300 0,83% et le Stoxx 600 0,9%.
Ce dernier et le Dax ont inscrit des records, respectivement à 442,35 et 15.473,83, et l’indice MSCI mondial a lui aussi atteint un niveau sans précédent.
La confiance des marchés dans la reprise grâce à la vaccination et aux mesures de relance a été confortée par l’annonce d’une accélération de la reprise en Chine au premier trimestre avec une croissance de 18,3% sur un an, un chiffre légèrement inférieur aux attentes mais qui reste le plus élevé jamais enregistré.
A cela s’ajoutent des résultats de sociétés en hausse plus marquée encore qu’attendu en Europe comme aux Etats-Unis.
Sur l’ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a gagné 1,14%, enregistrant sa septième performance hebdomadaire positive d’affilée, ce qui n’était pas arrivé depuis mai 2018. Le CAC 40 prend 1,91% sur la semaine.
VALEURS
Ce sentiment positif a profité à tous les secteurs européens. Le plus performant a été celui de l’automobile dont l’indice Stoxx a pris 2,11% grâce au bond de 62,7% des immatriculations de voitures neuves en Europe en mars et aux bons résultats de Daimler.
Le constructeur allemand a gagné 2,69% après avoir annoncé une hausse plus forte que prévu de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre, porté notamment par la forte demande en Chine.
A Paris, Stellantis a avancé de 1,45%, Renault de 2,29% et Valeo de 3,81%.
A la baisse, L’Oréal a abandonné 1,82%, certains analystes ayant exprimé leur déception face aux chiffres de ventes de la division des produits grand public du géant des cosmétiques malgré une bonne publication d’ensemble.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones gagnait 0,3%, le Standard & Poor’s 500 0,15%. Tous deux ont inscrit des records en début de séance. Le Nasdaq Composite était en recul de 0,15%.
Neuf des onze indices du S&P étaient en hausse, à l’exception de celui de la communication et de celui de la technologie qui ont surperformé lors de la séance précédente.
Morgan Stanley perdait près de 3%, l’annonce par la banque américaine d’une perte de près d’un milliard de dollars liée à la faillite du fonds Archegos l’emportant sur celle d’un bénéfice trimestriel global plus que doublé sur un an et supérieur aux attentes.
L’indice du moral des ménages de l’université du Michigan s’est amélioré pour atteindre un plus haut d’un an à 86,5.
TAUX
Le rendement à dix ans américain remonte à 1,5798% après avoir chuté jeudi à 1,528%, au plus bas depuis un mois, en raison des tensions accrues entre les États-Unis et la Russie, des achats d’investisseurs japonais et de facteurs techniques. Le marché européen de la dette souveraine a suivi le mouvement: le rendement du Bund allemand à dix ans a terminé en hausse à -0,265% et le français a fini la journée autour de 0,01%.
CHANGES
L' »indice dollar », qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de référence, se dirige vers une deuxième semaine de repli. Il perd 0,13% ce vendredi et 0,6% pour le moment sur la semaine. Dans le même temps, l’euro prend 0,1% à 1,1977 dollar, proche d’un pic de plus d’un mois.
« Le billet vert reste faible, les marchés donnant un signe clair qu’ils prennent la parole de la Réserve fédérale pour argent comptant. La Fed a martelé un message ‘dovish’ qui, pendant un certain temps, n’a pas été pris au sérieux par de nombreux investisseurs. Ce scénario pèse sur le dollar, tout en apportant un soutien à l’euro », commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont dans le rouge après avoir atteint en séance des plus hauts d’un mois grâce à l’amélioration des perspectives d’évolution de la demande et des signes de reprise économique en Chine et aux États-Unis.
Le Brent perd 0,18% à 66,82 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,49% sous 63 dollars.