Les principales Bourses européennes sont dans le rouge en début de séance vendredi, dans le sillage de Wall Street et des grandes places asiatiques, les investisseurs privilégiant la prudence face aux multiples signes de recrudescence des cas de contamination par le coronavirus.
Les principales Bourses européennes sont dans le rouge en début de séance vendredi. À Paris, le CAC 40 perd 0,32% à 4.905,19 points à 07h55 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,41% et à Francfort, le Dax recule de 0,09%. /Photo d’archives/REUTERS/Régis Duvignau
À Paris, le CAC 40 perd 0,32% à 4.905,19 points à 07h55 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,41% et à Francfort, le Dax recule de 0,09%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,16%, le FTSEurofirst 300 de 0,25% et le Stoxx 600 de 0,12%.
En Asie, Hong Kong a décidé de fermer toutes les écoles en raison d’une remontée des cas de contamination locale.
Aux Etats-Unis, plus de 60.500 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont été enregistrés jeudi selon un comptage de Reuters, un nouveau record quotidien, et les appels aux Américains à prendre des précautions pour éviter de propager le Covid-19 se multiplient.
Au Brésil, le dernier bilan fait état de 1.220 morts en 24 heures et en Australie, les autorités envisagent de limiter le nombre de citoyens autorisés à rentrer sur le territoire.
“La peur face au virus reprend le dessus”, constate Guillaume Dejean, analyste de marché chez Western Union. “En l’absence de vaccins et traitement contre le virus, on risque de voir s’enchaîner des phases successives de confinement partiel des économies mondiales, seul moyen efficace à ce jour pour endiguer la progression de la pandémie.”
Aux craintes liées à la pandémie est venu s’ajouter le repli des actions chinoises après une longue séance de hausse qui avait soutenu la tendance sur un grand nombre de places boursières du monde entier.
La bonne nouvelle du jour provient d’Europe avec le rebond plus prononcé qu’attendu de la production industrielle française en mai, une hausse de 19,6% alors que le consensus Reuters tablait sur une augmentation de 15,1%.
VALEURS
Le repli affecte en premier lieu les secteurs cycliques de l’énergie, dont l’indice Stoxx européen perd 1,03%, de l’automobile (-0,52%) et des matières premières (-0,50%).
A l’opposé, les compartiments défensifs de l’immobilier et de l’alimentation gagnent respectivement 0,5% et 0,23%.
Les technologiques confirment par ailleurs leur capacité de résistance aux accès de faiblesse générale avec un gain de 0,28%.
A Paris, ArcelorMittal (-1,25%), Renault (-1,16%) et Total (-1,49%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40.
A la hausse, le brasseur danois Carlsberg gagne 4,36%, la meilleure performance du Stoxx 600, après avoir publié des résultats semestriels préliminaires en nette baisse tout en soulignant la vigueur du rebond de l’activité en Chine ces derniers mois.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini la journée sur un recul de 1,06% et affiche sur l’ensemble de la semaine une baisse symbolique de 0,07%.
En Chine, le CSI 300 des principales capitalisations du pays, victime de prises de bénéfice, a perdu 1,81%, cédant à des prises de bénéfice après un bond de près de 18% en huit séances qui l’avait porté au plus haut depuis 2015.
A WALL STREET
Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent pour l’instant une ouverture en baisse de plus de 0,5%.
Jeudi, le Dow Jones a fini en repli de 1,39% à 25.706,09 points après avoir cédé jusqu’à 2,09% en séance. Le S&P-500, plus large, a perdu 0,56% à 3.152,05 mais le Nasdaq Composite a gagné 55,25 points (0,53%) à 10.547,75 points.
Principal contributeur à la baisse du Dow, Walgreens Boots Alliance a perdu 8,2% après avoir fait état d’une perte au deuxième trimestre due à des charges de dépréciation liées à l ‘impact de la pandémie sur ses activités.
TAUX
Les rendements obligataires reculent avec le repli sur les actifs jugés les plus sûrs: celui du Bund allemand à dix ans cède plus de 1,5 point de base à -0,475% et son équivalent américain confirme son retour sous 0,6%, au plus bas depuis la mi-mai.
Faisant exception à la tendance générale, le rendement à dix ans italien remonte à 1,294% dans l’attente de la décision de Fitch sur la note souveraine de Rome. L’écart avec le Bund dépasse de nouveau 175 points, au plus haut depuis une semaine et demie.
CHANGES
Le regain d’aversion au risque domine aussi sur le marché des devises: le yen a atteint son plus haut niveau depuis deux semaines face au dollar, l’euro revient sous 1,1280 dollar et le yuan recule au lendemain d’un pic de quatre mois face au billet vert.
La monnaie chinoise reste néanmoins en passe d’enregistrer sa meilleure performance hebdomadaire depuis janvier.
PÉTROLE
Le marché pétrolier amplifie son repli et s’achemine vers des performances hebdomadaires négatives, l’évolution de la pandémie remettant en cause le scénario d’une reprise régulière de la demande.
Le Brent abandonne 1,37% à 41,77 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,69% à 38,95 dollars.