Après une séquence de hausse, les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé vendredi et dans des variations limitées, sauf le CAC 40 qui a profité des résultats d’entreprises, dans un contexte de marché toujours favorable aux actifs risqués avec des avancées vers un plan de relance aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,9% à 5.659,26 points. Le Footsie britannique a cédé 0,22% et le Dax allemand a perdu 0,03%.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,37%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,09% et le Stoxx 600 a fini stable à 409,54 points.
Le Stoxx affiche un gain hebdomadaire de 3,46% et le CAC 40 de 4,82%, leurs meilleures performances depuis la semaine au 13 novembre.
Signe de la bonne santé globale des marchés actions malgré une fin de séance à bout de souffle pour certains indices, le MSCI World, qui regroupe 50 pays, a frôlé un pic historique et, à Wall Street, le S&P-500 et le Nasdaq ont inscrit des records.
Car l’adoption du plan de relance voulu par Joe Biden semble de plus en plus proche. A l’issue d’une nuit de débats, le Sénat américain a validé vendredi à une courte majorité un projet de budget ouvrant la voie à un plan d’aide économique de 1.900 milliards de dollars, sans le soutien des républicains.
Il appartient désormais à la Chambre des représentants de voter dans la journée sur le projet auquel les sénateurs ont apporté plusieurs changements.
Les chiffres du très attendu rapport sur l’emploi privé plaident en faveur d’un soutien budgétaire accru, car si l’emploi a renoué en janvier avec des créations de postes, le rebond a été légèrement moins marqué que prévu et les destructions de postes de décembre ont été fortement revues à la hausse.
« Il est très difficile d’être trop pessimiste lorsque vous avez trois éléments favorables: le plan de relance, les vaccins et les résultats d’entreprises », a déclaré Thomas Hayes chez Great Hill Capital.
VALEURS EN EUROPE
En Bourse, Vinci est en tête du CAC 40 avec un gain de 5,78% après des résultats annuels supérieurs aux attentes.
BNP Paribas a gagné 2,61% après avoir dit tabler sur une amélioration de ses revenus cette année après des résultats trimestriels toujours pénalisés par l’augmentation du coût du risque liée à la pandémie.
Toujours à Paris, Sanofi a pris pour sa part 1,50% après avoir annoncé de prochaines réductions de coûts pour améliorer ses marges et publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu en dépit de la déception due au retard de développement de son vaccin contre le COVID-19.
Le brasseur danois Carlsberg a gagné 3,52% après avoir publié un résultat d’exploitation au-dessus des attentes en 2020 et dit le prévoir en hausse de 3% à 10% en 2021.
WALL STREET
A l’heure de la clôture européenne, les indices Nasdaq Composite, S&P-500 et Dow Jones prenaient de 0,29% à 0,35%.
Johnson & Johnson gagnait 1,66% après avoir déclaré la veille avoir demandé au régulateur américain du médicament d’autoriser l’utilisation en urgence de son vaccin contre le COVID-19.
CHANGES
Après avoir atteint un pic de deux mois en séance, le dollar est passé dans le rouge après les chiffres sur l’emploi, suggérant que certains cambistes pourraient avoir surestimé la vigueur de la reprise aux Etats-Unis.
L’indice mesurant les variations de billet vert contre d’autres devises de référence perd 0,45%.
Après quatre séances de repli, l’euro en profite pour gagner 0,64% et revenir à plus de 1,20.
TAUX
La dette souveraine est délaissée et ses rendements montent sur fond d’appétit pour les actions. Celui du 10 ans américain monte à 1,1515%.
Son équivalent allemand a fini à -0,445% après un plus haut d’environ cinq mois à -0,413%.
En Italie, le rendement des emprunts d’Etat à dix ans est tombé à un creux de quelque trois semaines alors que, d’après une source proche des discussions, Mario Draghi va organiser une deuxième série de consultations avec les partis politiques avant de déterminer s’il a suffisamment de soutien pour former un nouveau gouvernement.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont à leurs plus hauts niveaux depuis un an, prolongeant une série de hausses sur des signes de croissance économique aux États-Unis et un engagement continu des producteurs à limiter l’offre de brut.
Le Brent prend 1,05% à 59,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 1,16% à 56,88 dollars.