Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse jeudi et Wall Street évoluait également dans le vert à la mi-séance, les marchés d’actions étant soutenus principalement par les solides résultats des entreprises qui éclipsent momentanément les inquiétudes des investisseurs sur l’inflation et la solidité de la reprise économique.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,33% à 6 685,21points. Le Footsie britannique 0,92% et le Dax allemand 1,4%.
L’indice EuroStoxx 50 1,61%, le FTSEurofirst 300 1,16% et le Stoxx 600 1,2%.
Si le marché garde un oeil sur les dernières données économiques qui pourraient contribuer à alimenter le débat sur une accélération du resserrement des politiques monétaires des banques centrales, la tendance reste animée par la saison des résultats.
Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a par ailleurs réaffirmé jeudi que l’institution considérait toujours l’accélération actuelle de l’inflation comme un phénomène temporaire.
VALEURS
Aux valeurs en Europe, Publicis a gagné 2,74% après avoir revu à la hausse ses objectifs pour 2021 pour la deuxième fois depuis le début de l’année à la suite de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Dans les semi-conducteurs, ASML (+3,82%) a profité des solides résultats du géant taïwanais TSMC, dont le bénéfice trimestriel a bondi de 13,8% à la faveur d’une forte demande dans les puces.
L’ensemble du compartiment technologique en Europe s’est adjugé un gain de 2,44%, signant la deuxième plus forte progression parmi les secteurs du Stoxx 600 derrière les ressources de base (+3,39%), qui ont elles bénéficié de la remontée des cours des métaux.
En tête du CAC 40, ArcelorMittal a pris 3,18%.
En queue du SBF120, CGG (-8,59%) a été pénalisé par l’abaissement de la recommandation de Société générale à « conserver ».
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 1,29%, le Standard & Poor’s 500 de 1,38% et le Nasdaq de 1,41%
Après J.P. Morgan mercredi, Bank of America, Wells Fargo, Citigroup et Morgan Stanley ont à leur tour fait état jeudi de résultats supérieurs aux prévisions.
Le sous-indice du secteur bancaire avance de 0,82%, soutenu principalement par Bank of America qui gagne environ 2,8%.
L’ensemble des indices majeurs du S&P-500 sont dans le vert, les gains les plus importants étant notamment pour la finance, la santé et les technologiques.
UnitedHealth, le numéro un de l’assurance santé aux Etats-Unis, se détache avec une progression de 4,40% à la faveur d’un bénéfice trimestriel meilleur que prévu. Il est en tête du S&P-500 et du Dow Jones.
LES INDICATEURS DU JOUR
Au chapitre macroéconomique, le département du Travail a annoncé que les inscriptions au chômage avaient diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 9 octobre, à 293.000, le niveau le plus bas depuis mars 2020.
Par ailleurs, la hausse des prix à la production aux Etats-Unis a décéléré en septembre à 0,5% après 0,7% en août. Sur un an, les prix à la production sont toutefois en hausse de 8,6%, leur plus forte progression depuis novembre 2010.
CHANGES
Aux changes, le dollar marque une pause après avoir profité dans les dernières séances d’une aversion au risque et de la perspective d’un resserrement monétaire aux Etats-Unis. L’indice dollar , qui mesure le niveau du billet vert face à d’autres grandes devises, recule aux alentours de 94 points, à un creux depuis le 4 octobre.
Les minutes de la Fed ont « confirmé les attentes de nombreux investisseurs (…) on assiste à une liquidation des positions longues sur le dollar, parce que (le resserrement de la Fed) est maintenant en quelque sorte pris en compte dans le cours », commente Neil Jones de Mizuho.
L’appétit pour le risque ne profite pas à l’euro qui est pratiquement stable à 1,1587 dollar.
TAUX
Sur le marché des emprunts d’Etat, le rendement des Treasuries à dix ans recule de 2,6 points de base, à 1,5229%. Son équivalent allemand, référence sur le marché européen, a fini en baisse de 5,3 points, à -0,1810%. Le rendement du 10 ans français a reflué de 5,5 points à 0,1520%
PÉTROLE
Les cours du pétrole repartent à la hausse, l’American Petroleum Institute (API) ayant fait état d’une diminution plus forte que prévu des réserves d’essence et d’autres produits distillés aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le baril de Brent gagne 0,24% à 83,18 dollars et le brut léger américain 0,17% à 80,62 dollars.