Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi malgré la bonne nouvelle des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, les investisseurs toujours présents en ce mois d’août reprenant leur souffle après plusieurs séances positives.
Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi. À Paris, le CAC 40 a perdu 0,61% et le Dax allemand a abandonné 0,5%. Le Footsie britannique a cédé 1,5%. /Photo d’archives/REUTERS/Luke MacGregor
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,61% à 5.042,38 points et le Dax allemand a abandonné 0,5%.
Le Footsie britannique a cédé 1,5%, plombé par plusieurs valeurs qui se traitaient ex-dividende et par son exposition aux ressources de base, dont l’indice Stoxx abandonne 1,46%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,6%, le FTSEurofirst 300 de 0,52% et le Stoxx 600 de 0,63%.
Après quatre séances de hausse, les places européennes sont entrées dans une phase de consolidation, les investisseurs ne réagissant même pas au chiffre supérieur aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.
Les volumes d’échanges ont été faibles avec la pause estivale: à peine 60% de la moyenne quotidienne sur les trois derniers mois pour le Stoxx.
VALEURS
A Francfort, Thyssenkrupp a chuté de 16,31%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après avoir dit prévoir une perte annuelle d’un milliard d’euros pour sa division sidérurgique, que le conglomérat allemand sera contraint de remanier, à moins qu’il ne décide de la vendre.
A Paris, ArcelorMittal (-3,69%) a fermé la marche du CAC 40 et Airbus a cédé 2,16% après la décision du gouvernement américain de maintenir à 15% les tarifs douaniers imposés à l’avionneur en dépit des efforts de l’Union européenne pour résoudre un différend sur les subventions accordées à l’industrie aéronautique.
Le brasseur Carlsberg a perdu 5,79% après avoir dit attendre une baisse de 10% à 15% de son bénéfice d’exploitation annuel.
WALL STREET
Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones et le S&P-500 étaient proches de l’équilibre tandis que le Nasdaq grimpait de 0,9% environ, soutenu par Apple (+2% à 461,085 dollars).
Le géant américain prépare une offre groupée réunissant plusieurs de ses services, comme Apple TV ou Apple Music, à un prix mensuel inférieur, rapporte l’agence Bloomberg. Apple est à moins de 10 dollars par action d’atteindre une capitalisation de 2.000 milliards de dollars.
A contrario, l’équipementier de réseaux Cisco Systems chutait de 11,16% après avoir publié des objectifs de chiffre d’affaires et de bénéfice trimestriels inférieurs aux attentes et dévoilé un plan de suppressions de postes.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage a diminué plus fortement que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, revenant sous le seuil du million pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire dans le pays, une évolution qui peut s’expliquer par le caractère dissuasif de l’expiration fin juillet d’une allocation fédérale de 600 dollars par semaine.
Les nouvelles inscriptions sont tombées à 963.000 contre 1,191 million précédemment et 1,12 million attendu pour le consensus.
CHANGES
Du côté des devises, le dollar recule de 0,26% face à un panier de devises de référence, à un plus bas d’une semaine.
“Le coronavirus continue de jeter une longue ombre sur les perspectives de reprise de l’économie américaine et les affrontements politiques partisans, qui empêchent un accord entre les démocrates et les républicains, n’aident pas. Sans un plan de relance, il est peu probable que l’économie américaine se remette rapidement sur pied et c’est la principale raison de la récente faiblesse du dollar”, a déclaré Ricardo Evangelista chez ActivTrades.
L’euro continue de s’apprécier, à près de 1,182 dollar (+0,31%)
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans est presque inchangé à 0,68% après avoir bondi mercredi, porté par d’importantes adjudications.
Son équivalent allemand a atteint un pic de six semaines à moins de -0,4%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent en réaction à de nouvelles prévisions de l’Energy Information Administration (EIA) qui s’attend à une baisse de la demande mondiale plus importante que prévu à cause de la chute du trafic aérien.
Le Brent perd 0,7% à 45,11 dollars le baril et le brut léger américain cède 0,73% à 42,36 dollars.
Mercredi, l’Opep a également abaissé ses prévisions de la demande de pétrole en raison de la pandémie de coronavirus, ajoutant que la reprise attendue l’an prochain restait soumise à de multiples incertitudes, ce qui risque de peser sur les cours.