Les Bourses européennes ont terminé en repli et sous leurs plus hauts du jour lundi, des signes d’essoufflement de Wall Street ayant pesé sur la tendance de cette dernière séance d’un mois d’août malgré tout très positif pour les actions.
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture un repli de 1,11% (55,72 points) à 4.947,22 points après avoir gagné jusqu’à 1,29% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,67%.
L’indice EuroStoxx 50 a cédé 1,3%, le FTSEurofirst 300 0,68% et le Stoxx 600 0,62%.
La Bourse de Londres est restée fermée, la journée étant fériée au Royaume-Uni.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé: le Dow Jones cédait 0,74% tandis que le Standard & Poor’s 500 abandonnait 0,09% après avoir inscrit un nouveau record dans les premiers échanges et que le Nasdaq Composite progressait de 0,29% après un pic historique à 11 778,568.
Comme c’est régulièrement le cas, ces records incitent certains investisseurs à prendre des bénéfices, a fortiori en fin de mois.
Le début de journée en Europe avait profité du bon chiffre de l’indice chinois des directeurs d’achats (PMI) du secteur des services : en hausse d’un point à 55,2, cet indicateur clé occulte la baisse de celui du secteur manufacturier et il est jugé encourageant pour la croissance du troisième trimestre.
Le mois d’août se solde par une hausse de 3,42% pour le CAC 40 et de 2,86% pour le Stoxx 600, qui ramène ainsi à 11,86% sa baisse depuis le début de l’année. Il a notamment été marqué par un rebond de près de 15% du secteur européen du transport et du tourisme, illustration des espoirs de retour progressif à la normale de la vie économique après le choc du confinement quasi général.
VALEURS
La plus forte baisse sectorielle en Europe a touché le compartiment des banques, dont l’indice Stoxx a perdu 2,06% sur la journée.
A la hausse, celui des services aux collectivités (“utilities”) a pris 0,4% après l’annonce par Veolia d’une offre d’achat sur les 29,9% d’Engie dans Suez, qui serait un prélude à une OPA sur le reste du capital afin de créer un champion français.
Suez a bondi de 18,5% à 14,51 euros, sans pour autant atteindre le prix offert par Veolia à Engie (15,50 euros par action). Veolia a gagné 5,73% et Engie 4,67%.
CHANGES
Sur le marché des devises, le dollar reste orienté à la baisse face aux autres grandes devises (-0,27%) en l’euro en profite pour remonter au-dessus de 1,1950 dollar après avoir touché 1,1965, son plus haut niveau depuis mai 2018.
L’”indice dollar”, qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de référence, s’achemine vers un recul de 1,3% en août, son quatrième mois consécutif de baisse, un mouvement alimenté notamment par l’anticipation d’une prolongation de la stratégie ultra-accommodante de la Réserve fédérale, renforcée par les annonces de cette dernière jeudi dernier.
TAUX
Sur les marchés obligataires européens, la tendance reste à la remontée des rendements: celui du Bund allemand à dix ans, référence pour l’ensemble de la zone euro, finit la journée à -0,394%, en hausse d’un peu plus d’un point de base par rapport à vendredi et de près de 14 points sur l’ensemble du mois d’août.
De l’autre côté de l’Atlantique, le rendement des Treasuries à dix ans retombe sous 0,71%, en recul de près de deux points.
Le marché n’a pratiquement pas réagi à l’annonce d’une baisse des prix en Allemagne en août, qui s’explique surtout par celle du taux de la TVA.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, qui gagnait plus de 1% au moment de la mi-séance en Europe, a réduit ses gains après l’ouverture mitigée de Wall Street, même s’il reste soutenu par la décision d’Abou Dhabi d’une réduction de 30% de son offre de brut en octobre, contre -5% en septembre, afin de respecter ses engagements en matière de baisse de la production.
Le Brent gagne 0,28% à 45,94 dollars le baril après avoir atteint son plus haut niveau depuis mars à 46,53 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,4% à 43,14 dollars.
À SUIVRE MARDI
La première séance de septembre sera animée entre autres par les résultats définitifs des enquêtes PMI dans le secteur manufacturier européen et par l’indice ISM manufacturier américain, ainsi que par la première estimation de l’inflation dans la zone euro en août.