Les principales Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé vendredi une séance hésitante, entre la hausse des valeurs du secteur de l’énergie et des banques et le recul des technologiques, sur fond d’inquiétude liée à la pandémie de coronavirus et d’incertitude quant à l’issue des élections américaines.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,54% (24,57 points) à 4.594,24 points après être tombé en début de séance à 4.519,37, tandis qu’à Londres, le FTSE 100 cédait 0,08% et qu’à Francfort, le Dax reculait de 0,36%.
L’indice EuroStoxx 50 a perdu 0,06% alors que le FTSEurofirst 300 gagnait 0,12% et le Stoxx 600 0,18%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en net repli, le Dow Jones abandonnant 1,11%, le Standard & Poor’s 500 1,49% et le Nasdaq Composite 2,43%.
Apple chutait alors de 5,38%, Amazon de 5% et Facebook de 5,42% au lendemain de la présentation de leurs résultats respectifs, chacun de ces trois grands groupes du secteur des hautes technologies et d’internet ayant déçu les investisseurs.
Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu 6,42% et le Stoxx 600 5,56%, leurs pires performances hebdomadaires depuis la mi-juin.
Le mois d’octobre se solde quant à lui par un repli de 4,36% pour le CAC 40 et de 5,19% pour le Stoxx 600.
VALEURS
La meilleure performance sectorielle du jour est pour le compartiment du pétrole et du gaz, qui a pris 1,8% grâce entre autres à l’annonce par Total (+2,75%) du maintien de son dividende malgré le recul de ses résultats.
Le compartiment des banques a quant à lui pris 1,44%.
A la baisse, l’indice Stoxx européen des hautes technologies a perdu 0,49% sur la journée. Parmi les fournisseurs de composants d’Apple, STMicroelectronics a cédé 1,47%, AMS 0,2% et Dialog Semiconductor 1,15%.
La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour Ubisoft, qui a chuté de 7,52% après avoir revu à la baisse ses prévisions financières pour cause de retard de deux jeux vidéo très attendus.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Europe, la matinée a été rythmée par la publication des premières estimations du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre, des chiffres supérieurs aux attentes en France, en Allemagne et dans l’ensemble de la zone euro mais insuffisants pour faire oublier aux investisseurs que le quatrième trimestre risque de se solder par une nouvelle contraction de l’activité.
“Le confinement décidé dans plusieurs pays européens est moins brutal qu’en mars et laisse une partie non négligeable de l’économie en marche. Il n’en pèsera pas moins sur l’activité avec, comme enjeu principal, les ventes de Noël si importantes pour la croissance”, explique Emmanuel Auboyneau, gérant associé d’Amplegest, pour qui “une rechute du PIB au quatrième trimestre en Europe est désormais inévitable”.
Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 1,4%, plus qu’attendu, en septembre et leurs revenus de 0,9%.
L’indice de confiance de l’Université du Michigan est par ailleurs ressorti en hausse à 81,8 en octobre.
CHANGES
Le dollar évolue dans des marges étroites face aux autres grandes devises (+0,02%), les cambistes hésitant à prendre des positions nouvelles avant le week-end et surtout avant les élections américaines de mardi.
L’euro, lui, est reparti à la baisse malgré les chiffres de croissance meilleurs qu’attendu publiés dans la zone euro, inscrivant un nouveau plus bas de plus d’un mois à 1,1643 dollar.
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro ont fini la semaine sur une hausse, effaçant les replis enregistrés jeudi en réaction aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE). Celui du Bund allemand à dix ans est ainsi remonté à -0,624% contre -0,646% au plus bas la veille.
Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans prend plus de deux points de base à 0,8568%.
PÉTROLE
les cours du pétrole restent hésitants mais s’acheminent vers une deuxième performance mensuelle négative d’affilée, un repli logique au vu des menaces qui planent sur la demande mondiale avec l’évolution de la pandémie.
Le Brent abandonne 0,66% à 37,40 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,16% à 35,39 dollars.
Octobre se solde pour l’instant par une baisse de 8,72% pour le Brent et de près de 12% pour le WTI.