La plupart des Bourses européennes ont fini en légère baisse vendredi malgré le rebond de Wall Street, mettant fin à une série de sept semaines consécutives de progression grâce à la confiance des investisseurs dans la reprise.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,15% à 6.257,94 points. Le Footsie britannique termine stable et le Dax allemand a reculé de 0,27%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini en baisse de 0,04%, le FTSEurofirst 300 de 0,16% et le Stoxx 600 de 0,13%.
Ce dernier affiche son premier repli hebdomadaire (-0,84%) sur les huit dernières semaines. Le CAC 40 a perdu 0,46% sur la semaine.
Les marchés européens ont été échaudés dès l’ouverture par la séance négative de Wall Street jeudi, des sources ayant indiqué que Joe Biden allait proposer un projet de hausse de l’impôt sur la fortune afin de financer des investissements pour des services à l’enfance et des congés payés pour les salariés.
Bien que certains analystes aient émis des doutes sur la faisabilité du projet, qui pourrait se heurter à l’opposition du Congrès, et la publication assez encourageante des indices PMI « flash », les actions ont eu du mal à repartir de l’avant.
Les marchés ont ainsi marqué une pause après avoir récemment enchaîné les séances de hausse et les records grâce à la confiance des investisseurs dans la reprise, la vaccination, le soutien des banques centrales et des résultats de sociétés positifs.
VALEURS
Dans l’actualité des entreprises en Europe, Vivendi (+2,76%) a fini en tête du CAC 40 après avoir annoncé un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes, porté par les performances d’Universal Music Group (UMG) et de sa filiale d’édition.
EDF a reculé de 2,94% en réaction à l’abandon du nom « Hercule » donné au projet contesté de réorganisation de ses activités.
Dans le reste de l’Europe, Moncler a cédé 4,04% après avoir publié une croissance des ventes au premier trimestre jugée insuffisante par les analystes tandis que le groupe de luxe italien Tod’s a bondi de 11,39% après avoir annoncé que LVMH allait augmenter sa participation au capital.
A WALL STREET
Au moment de la clôture des marchés en Europe, Wall Street évoluait en hausse, entre 0,5% et 1%, soutenu par le retour en croissance de l’activité du secteur privé aux Etats-Unis.
L’indice PMI manufacturier a atteint 60,6 et celui des services 63,1, un plus haut respectivement depuis mai 2007 et depuis octobre 2009.
Le PMI composite, qui conjugue les deux secteurs est ainsi monté à 62,2 après 56,7 en mars, lui aussi au plus haut depuis octobre 2008.
Toujours en macroéconomie, le département du Commerce a fait état d’un bond de 20,7% des ventes de logements neufs à 1,021 million en données annualisées corrigées des variations saisonnières alors que le consensus les donnait à 886.000.
Aux valeurs, Intel recule de 5,80% et American Express de 2,48% après leurs résultats trimestriels.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar recule face à un panier de référence et l’euro remonte autour de 1,206 dollar.
La livre sterling regagne 0,3% face au dollar après les chiffres meilleurs qu’attendu des ventes au détail en Grande-Bretagne (+5,4% en mars, +1,5% pour le consensus) avant même la levée partielle des restrictions liées au coronavirus, ce qui laisse penser qu’une reprise économique est en cours.
Le bitcoin recule sous 50.000 dollars pour la première fois depuis début mars avec la crainte qu’un éventuel projet américain d’augmenter les impôts sur le capital ne freine les investissements dans les actifs numériques.
TAUX
Le rendement des emprunts d’Etat allemand à dix ans a fini quasiment stable, autour de -0,257%. Son équivalent américain avance légèrement, à 1,556%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont en hausse, les espoirs de voir la demande se redresser l’emportant sur l’évolution sanitaire en Inde, qui a fait état vendredi d’un record de nouveaux cas quotidiens de contamination par le coronavirus.
Le baril de Brent gagne 0,75% à plus de 66 dollars et le brut léger américain prend 0,77% à 61,9 dollars.