Les Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont terminé en baisse mercredi et Wall Street évoluait sur une note hésitante à la mi-séance, les marchés d’actions étant plombés par une série d’indicateurs mitigés, dont le produit intérieur brut des Etats-Unis, et les craintes liées au COVID-19.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,03% à 7.042,23 points. Le Footsie britannique a en revanche avancé de 0,27%, grâce aux valeurs minières. Le Dax allemand a cédé 0,37%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,18%. Le FTSEurofirst 300 a cependant gagné 0,13% et le Stoxx 600 0,09%.
Aux Etats-Unis, le département du Commerce a annoncé que le produit intérieur brut (PIB) du pays avait augmenté de 2,1% seulement en rythme annualisé sur juillet-septembre alors que le marché tablait sur une croissance de 2,2%.
L’indice des prix rattaché au PIB, dit « déflateur implicite », a en outre progressé à un rythme de 5,9%, contre un consensus fixé à 5,7%, signe d’une accélération de l’inflation, qui inquiète depuis des mois les investisseurs.
Malgré la hausse des prix, les dépenses de consommation des ménages américains ont cependant continué à progresser (+1,3%) en octobre, à un rythme plus soutenu que prévu, ont montré d’autres statistiques du département du Commerce.
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis pour leur part ont diminué la semaine dernière, plus fortement que prévu.
Dernier indicateur du jour, la Réserve fédérale publiera à 18h00 GMT le compte rendu de sa réunion de politique monétaire du début du mois.
En Europe, l’enquête mensuelle de l’institut d’études économiques Ifo, a montré que le climat des affaires en Allemagne s’était dégradé en novembre pour le cinquième mois consécutif.
Cette enquête a éclipsé l’annonce par l’Insee d’une amélioration du climat des affaires en France, dans l’industrie comme dans les services.
Côté politique, le Parti social-démocrate (SPD) allemand, les Verts et les libéraux démocrates du FDP ont scellé un accord de coalition qui tournera la page de l’ère de la chancelière Angela Merkel.
Sur le plan sanitaire, après le reconfinement autrichien, le gouvernement de Slovaquie a approuvé mercredi un confinement de deux semaines face à la forte hausse des contaminations dues au coronavirus.
En France, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, a indiqué mercredi que de nouvelles mesures pour lutter contre la pandémie seraient présentées jeudi.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,25%, le Standard & Poor’s 500 est stable et le Nasdaq avance de 0,18%, à la veille de la fête de Thanksgiving, qui sera marquée par une fermeture des marchés américains jeudi et une séance écourtée vendredi.
Les indices, dont les contrats à terme avaient accentué leur repli après la publication de la statistique sur la croissance économique aux Etats-Unis, sont pénalisés par les résultats jugés décevants de plusieurs distributeurs.
GAP et la chaîne de magasins Nordstrom chutent respectivement de 21,92% et 28,82%, le premier pour avoir abaissé ses perspectives pour l’ensemble de l’année, le deuxième pour avoir averti d’un risque de pénuries pendant la saison des fêtes de fin d’année.
A contrario, les prévisions de Dell Technologies (+4,73%) et les solides résultats trimestriels de HP (+8,79%) sont salués.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, la tendance positive a été soutenue par le compartiment des matières premières et celui de l’énergie, le secteur minier s’adjugeant 0,36% et celui du pétrole 0,69%.
L’indice des télécoms, en hausse de 1,15%, a également porté le Stoxx 600, tiré une nouvelle fois par Telecom Italia, qui a bondi de 15,63% après des informations de Bloomberg selon lesquelles le fonds américain KKR étudiait la possibilité d’un relèvement de son offre d’achat.
À Paris, Vivendi, premier actionnaire du groupe italien, a avancé de 1,78%, signant la meilleure performance du CAC 40.
A la baisse, le compartiment du transport et des loisirs (-0,96%) a continué de pâtir de la situation sanitaire.
Coté résultats, le fabricant allemand d’équipements médicaux Draegerwerk a plongé de 12% après avoir annoncé s’attendre à une baisse de son chiffre d’affaires et son bénéfice en 2022.
CHANGES
Aux changes, la nouvelle baisse de l’indice Ifo pénalise l’euro, qui chute à 0,46% face au dollar.
L’indice dollar mesurant les fluctuations du billet face à un panier de devises de référence, avance pour sa part de 0,37%, à un nouveau pic de plus de 16 mois.
Parmi des devises émergentes, la livre turque, qui avait chuté mardi de 15%, après 11 séances d’affilée dans le rouge, remonte légèrement à 12,25 livres pour un dollar.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule légèrement à 1,6462% après la série d’indicateurs mitigés publiés dans la journée.
Sur le marché européen, celui du Bund allemand à dix ans a fini pratiquement inchangé à -0,225%, tandis que son équivalent français de même échéance a pris 1,8 point de base à 0,144%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reste volatil, les investisseurs peinant à évaluer les conséquences du recours de plusieurs grands pays consommateurs, dont les Etats-Unis et le Japon, à leurs réserves stratégiques et une éventuelle riposte de l’Opep et ses alliés.
Au moment de la clôture des Bourses en Europe, le Brent est quasiment stable à 82,30 dollars le baril, tout comme le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) qui se traite à 78,46 dollars.