Les Bourses européennes, Londres exceptée, ont fini en hausse vendredi, l’actualité des sociétés cotées l’emportant sur les préoccupations liées à l’inflation, et Wall Street progressait à mi-séance en dépit d’une baisse inattendue du moral des ménages américains, signe que l’appétit pour le risque continue de l’emporter chez les investisseurs.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,45% (31,85 points) à 7.091,40 points après avoir inscrit en matinée un record à 7.097,46 et à Francfort, le Dax a pris 0,07%, alors qu’à Londres, le FTSE 100 reculait de 0,49%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 0,28%, le FTSEurofirst 300 de 0,29% et le Stoxx 600 de 0,3% après un plus haut historique à 486,88 points.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert profitant à la fois de la remontée des grandes valeurs technologiques et de la hausse de Johnson & Johnson après l’annonce d’un projet de scission. Le Dow Jones s’adjugeait 0,44%, le Standard & Poor’s 500 0,66% et le Nasdaq Composite 0,85%.
Les grands indices américains s’acheminent néanmoins vers une baisse sur l’ensemble de la semaine, la première depuis début octobre, en raison principalement des craintes liées à l’inflation, qui ont ravivé ces derniers jours les spéculations sur la remontée des taux d’intérêt.
« Après avoir entendu pendant des mois les banques centrales dire que la hausse des prix était transitoire, il devient de plus en plus évident que cette période dite transitoire est loin de l’être et qu’elle ne l’est pas du tout aux yeux des consommateurs », explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Les actions européennes, affichent en revanche leur sixième performance hebdomadaire positive d’affilée, avec une progression de 0,69% pour le Stoxx 600 et de 0,72% pour le CAC 40.
VALEURS
La meilleure performance du jour au sein du Stoxx 600 est pour le groupe de luxe suisse Richemont, dont le cours a bondi de 10,88% après l’annonce d’un rebond de ses résultats semestriels et de discussions avec Farfetch, qui pourrait entrer au tour de table de sa filiale de vente en ligne Yoox-Net-a-Porter (YNAP).
Dans le sillage de Richemont, Kering a pris 2,92%, LVMH 2,48% et Hermès 2,6%.
Les trimestriels de Deutsche Telekom, accompagnés d’un relèvement de ses prévisions, ont quant à eux été salués par une hausse de 2% de l’action de l’opérateur allemand.
AstraZeneca, en revanche, a cédé 6,81% et pesé sur le FTSE 100, son bénéfice trimestriel ayant déçu les attentes et ses prévisions 2021 restant inchangées alors que plusieurs groupes du secteur ont relevé les leurs.
LES INDICATEURS DU JOUR
Aux Etats-Unis, l’indice de confiance du consommateur de l’université du Michigan accuse un repli inattendu en novembre pour tomber à son plus bas depuis dix ans.
En Europe, la production industrielle de la zone euro a reculé de 0,2%, moins qu’attendu, en septembre et affiche en rythme annuel une progression de 5,2% alors que le consensus Reuters la donnait en hausse de 4,1% seulement.
CHANGES
Le dollar cède un peu de terrain face aux autres grandes devises (-0,11%) après avoir atteint en début de journée un nouveau plus haut de plus de 15 mois à la faveur de la révision des anticipations de taux.
L’euro reste cependant orienté à la baisse à 1,1446 dollar (-0,03%) après être revenu à 1,1434, au plus bas depuis le 21 juillet 2020.
La livre sterling profite en revanche des déclarations de Maros Sefcovic, le vice-président de la Commission européenne, sur la volonté de l’Union de trouver une solution au différend entre Londres et Bruxelles concernant l’Irlande du Nord.GBPEUR=>
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro ont fini la journée en baisse mais n’ont effacé qu’une partie de la hausse enregistrée sur les deux séances précédentes après les chiffres supérieurs aux attentes des prix à la consommation aux Etats-Unis.
Celui du Bund allemand à dix ans est revenu à -0,255% et son équivalent français à 0,101%.
Les rendements courts ont eux aussi reculé en dépit de l’anticipation par les marchés monétaires de deux hausses de taux de la Banque centrale européenne (BCE) l’an prochain.
Sur le marché obligataire américain, les bons du Trésor à dix ans affichent un rendement de 1,5699%, quasi stable sur la journée mais en hausse de plus de dix points de base sur la semaine.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reste pénalisé à la fois par l’appréciation du dollar et par la nouvelle révision à la baisse jeudi des prévisions de demande de l’Opep+. Il s’achemine ainsi vers une performance hebdomadaire négative.
Le Brent abandonne 0,45% à 82,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,44% à 81,23 dollars.