Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, les diverses annonces de la Banque centrale européenne l’emportant sur les inquiétudes liées à la propagation du coronavirus.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,97% à 4 918,58 points. Le Footsie britannique a pris 0,38% et le Dax allemand s’est adjugé 0,69%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,71%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600 de 0,72%.
Au lendemain d’une séance de net repli et d’une ouverture ce jeudi dans le rouge, les marchés européens sont repartis à la hausse “grâce aux annonces de la Banque centrale européenne sur les TLTRO”, a déclaré Andrea Tueni, analyste chez Saxo Bank, évoquant l’injection record de 2.700 milliards d’euros de liquidités dans le cadre des opérations de refinancement à plus long terme ciblées.
La BCE s’est également engagée à fournir aux banques centrales en dehors de la zone euro des prêts en euro pour faciliter la reprise économique.
Elle a en outre accepté de transmettre des documents importants aux autorités allemandes afin de leur permettre d’établir le caractère proportionnel de ses programmes d’achats d’actifs, selon des sources proches du dossier.
La tendance positive du jour en Europe ne fait pas oublier pour autant l’évolution inquiétante de la pandémie notamment aux Etats-Unis où la Floride, l’Oklahoma et la Caroline du Sud ont fait état mercredi d’un nombre record de nouveaux cas d’infection par le coronavirus. Au total, le pays a enregistré près de 36.000 cas supplémentaires en 24 heures, un chiffre proche du pic atteint fin avril à 36.426.
VALEURS
La plupart des secteurs européens ont fini en hausse à commencer par celui de l’automobile et des finances qui ont gagné près de 2%. A l’inverse, le compartiment des transports et du tourisme (-2,03%) est resté fragilisé par les craintes sur la demande.
A Londres, Easyjet a perdu -9,46% après avoir levé environ 419 millions de livres sterling (462 millions d’euros) via un placement d’actions lancé pour renforcer son bilan face à la pandémie.
Lufthansa a bondi de 7,08% après la décision de l’homme d’affaires Hermann Thiele d’approuver le plan d’aide de neuf milliards négocié par la compagnie aérienne, un feu vert jugé indispensable à la mise en oeuvre de celui-ci.
Au coeur d’un scandale financier, la société allemande de paiements électroniques Wirecard s’est effondrée de -71,28% après avoir annoncé qu’elle demandait l’ouverture d’une procédure de dépôt de bilan.
À WALL STREET
A l’heure de la clôture européenne, les trois indices de Wall étaient quasiment à l’équilibre. En plus des inquiétudes sur le virus, la baisse moins forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis freine la tendance.
Le secteur financier gagnait de son côté 1,3%, les régulateurs bancaires américains ayant annoncé qu’ils comptaient assouplir la “règle Volcker” mise en oeuvre après la crise financières de 2007-2009 pour limiter la spéculation bancaire.
TAUX
La prudence des investisseurs face à la situation sanitaire et économique incertaine se traduit par un repli des rendements obligataires, le taux des Treasuries à dix ans perdant près de deux points de base, pour retomber à 0,6774% après un plus bas de dix jours à 0,663%.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a perdu plus de trois points à -0,47%.
CHANGES
Le dollar gagne 0,22% contre un panier de devises internationales, profitant de sa qualité de valeur refuge alors que les investisseurs sont inquiets de la recrudescence du nombre de contaminations au coronavirus dans certains pays.