Les Bourses européennes, Londres exceptée, ont terminé en baisse mercredi, le « rally » de fin d’année marquant une pause après les récents records dans un contexte toujours marqué par la propagation rapide du variant Omicron du coronavirus à l’échelle mondiale.
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture un repli de 0,27% (19,59 points) à 7.161,52 alors qu’il avait inscrit en matinée un plus haut historique à 7.201,65 et à Francfort, le Dax a abandonné 0,7%.
À Londres, où les marchés étaient restés fermés lundi et mardi, le FTSE 100 a toutefois progressé de 0,63%, rattrapant une partie de la hausse enregistrée ces deux derniers jours par les autres grands indices boursiers.
L’indice EuroStoxx 50 a cédé 0,63%, le FTSEurofirst 300 0,19% et le Stoxx 600 0,11%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé, le Dow Jones gagnant 0,1% tandis que le Standard & Poor’s 500 était pratiquement inchangé et que le Nasdaq Composite reculait de 0,27%.
Des deux côtés de l’Atlantique, la séance est aussi marquée par la faiblesse persistante des volumes d’échanges: pour le Stoxx 600 comme pour le CAC 40, ils ont représenté moins de la moitié de leur moyenne quotidienne du mois écoulé.
Si les derniers jours de l’année sont souvent favorables aux actions, comme l’ont montré les récents records de plusieurs grands indices, l’actualité sanitaire incite une nouvelle fois à la prudence.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évoqué un « tsunami » de cas de COVID-19 dans le monde provoqué par la circulation simultanée des variants Delta et Omicron du coronavirus. En France, le ministre de la Santé a préféré parler de « raz-de-marée » avec plus de 200.000 cas en 24 heures, du jamais vu.
VALEURS
La plus forte baisse sectorielle du jour en Europe est pour le compartiment des hautes technologies, dont l’indice Stoxx a cédé 1,11%, pénalisé par le recul du Nasdaq.
À l’opposé, celui de la distribution a pris 0,74% avec la hausse des valeurs britanniques du secteur comme Marks & Spencer (+2%).
À Paris, Teleperformance a gagné 1,93%, la meilleure performance du CAC 40, après avoir annoncé le rachat du groupe américain Senture sur la base d’une valeur d’entreprise de 400 millions de dollars (353,4 millions d’euros).
À Francfort, Deutsche Bank a cédé 1,44% après s’être vu infliger par la BaFin, l’autorité des marchés financiers en Allemagne, une amende de 8,66 millions d’euros pour des défauts de contrôle liés au taux interbancaire Euribor.
LES INDICATEURS DU JOUR
Dans la zone euro, la croissance des prêts aux entreprises s’est accélérée en novembre, pour le troisième mois consécutif, à 2,9% en rythme annuel après 2,5% en octobre.
CHANGES
Le dollar connaît une séance en dents de scie sur fond de faiblesse des volumes: un temps orienté à la hausse en début de journée, il cède désormais du terrain face aux autres grandes devises (-0,27%), dont l’euro, qui remonte à 1,1339 (+0,27%) après un plus bas à 1,1274.
Le yen a quant à lui touché un plus bas d’un mois face au billet vert avant de regagner du terrain.
TAUX
Les rendements des emprunts d’Etat de la zone euro ont fini la journée en nette hausse, dans le sillage des américains, qui montent avant une adjudication à sept ans du Trésor.
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a ainsi atteint son plus haut niveau depuis le 4 novembre à -0,185%, en hausse de plus de cinq points de base sur la journée.
La hausse a dépassé six points pour son équivalent français à 0,19% comme pour l’italien, à 1,163%.
Le dix ans américain bondit de près de sept points à 1,5427%, au plus haut depuis un mois.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en nette hausse après l’annonce par l’Energy Information Administration (EIA) américaine d’une diminution des stocks de brut et de carburants aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le Brent gagne 0,89% à 78,24 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,47% à 75,62 dollars.