Les Bourses européennes dans le désordre, le CAC 40 sortant du lot pour atteindre son plus haut niveau depuis plus de 20 ans.
À Paris, le CAC a pris 0,15% à 6.296,69 points. Il a dépassé 6.300 points pour la première fois depuis novembre 2020, un niveau qu’il avait déjà frôlé vendredi en bouclant sa troisième progression hebdomadaire d’affilée, avant de réduire ses gains en fin de séance.
Le Footsie britannique a perdu 0,28% et le Dax allemand a cédé 0,59%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,32%, le FTSEurofirst 300 de 0,06% et le Stoxx 600 de 0,07%.
Le climat général demeure favorable aux actifs risqués mais une certaine prudence s’impose à l’amorce d’une semaine riche en résultats d’entreprises, sans oublier la réunion monétaire de la Banque centrale européenne jeudi.
Cette dernière devrait réitérer son message de prudence, dit-on chez Allianz Global Investors, où l’on ne s’attend pas à des annonces spectaculaires susceptibles d’ébranler les marchés.
Quant aux résultats, ils devraient dépasser les attentes, selon UBS, qui estime que le consensus actuel minimise la force du rebond économique à venir.
VALEURS EN EUROPE
Les secteurs cycliques ont tiré leur épingle du jeu, portés par l’espoir d’une reprise économique vigoureuse, à l’image des banques (+0,73%) ou encore des ressources de base (+0,42%).
Le secteur automobile, frappé de plein fouet par la pénurie de semi-conducteurs, a en revanche souffert et pesé sur la tendance (-1,56%).
Plusieurs sociétés qui publieront leurs résultats dans les prochains jours, comme Worldline (+1,68%) mais aussi Vinci (+1,58%) et Carrefour (+1,52%) ont brillé à Paris, signe de l’optimisme ambiant.
La plus forte hausse du CAC est pour Unibail-Rodamco-Westfield, qui a pris plus de 2%.
A Milan, l’action de la Juventus a bondi de 17,85% après l’annonce par 12 des plus grands clubs européens de la création d’une Super Ligue appelée à concurrencer la traditionnelle Ligue des champions et très mal accueillie par l’UEFA, l’instance dirigeante du football européen.
A WALL STREET
La Bourse de New York a appuyé sur pause, les trois indices vedettes reculant à l’heure de la clôture en Europe après les records de clôture inscrits vendredi par le Dow Jones et le S&P 500.
Le pas de côté des investisseurs s’explique notamment par le fait que près de 80 composants du S&P publieront cette semaine leurs résultats du premier trimestre, parmi lesquels Johnson & Johnson, Netflix, Intel, Honeywell et Schlumberger
TAUX/CHANGES
Le marché garde un oeil sur les rendements des emprunts d’Etat, qui sont repartis à la hausse. Celui des Treasuries à 10 ans est brièvement repassé au-dessus de 1,6% et celui du Bund de même échéance a pris trois points de base pour terminer autour de -0,235% après avoir touché en séance un plus haut de sept semaines à -0,216%.
Sur le marché des changes, le dollar perd du terrain face à un panier de devises internationales, ce qui permet à l’euro de dépasser 1,20 dollar pour la première fois depuis un mois et demi.
PÉTROLE
Du côté du pétrole, les deux contrats de référence sur le brut sont orientés légèrement à la hausse, autour de 66,87 dollars pour le baril de Brent et 63,30 dollars pour celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).
À SUIVRE MARDI:
La séance de mardi sera placée sous le signe des résultats avec notamment, à Paris, ceux de Danone et Kering puis, à New York, ceux de Johnson & Johnson et Netflix.