Les Bourses européennes ont terminé dans le désordre mercredi et Wall Street évoluait également en ordre dispersé à mi-séance, la prudence dominant les échanges avant les conclusions dans la soirée de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,34% à 6.950,65 points, après avoir franchi en séance un pic historique à 6.946,05 points, dépassant alors son record qui datait du 4 septembre 2000 (6.944,77 points). Le Footsie britannique a reflué de 0,36%, pénalisé par les valeurs liées au pétrole. Le Dax allemand a grignoté 0,03% à la clôture.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,31% et le FTSEurofirst 300 0,29%. Le Stoxx 600 s’est adjugé pour sa part 0,35% pour inscrire un nouveau record à 481,22 points après un sommet à 479,71 points atteint mardi.
Les indices sont soutenus par la solidité des résultats et des prévisions des entreprises qui continuent d’alimenter la confiance des investisseurs, même si une certaine prudence demeure avant plusieurs décisions de politique monétaire attendue dans la semaine.
Les entreprises en Europe devraient afficher sur un an un bénéfice en hausse de 57,2% au troisième trimestre, à 102,3 milliards d’euros, selon les dernières données de Refinitiv IBES contre une prévision précédente de croissance de seulement 52%.
A l’issue de deux jours de débats du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, le marché s’attend à une annonce sur le début de la réduction du programme d’achats d’actifs de l’institution. Un communiqué de politique monétaire sera publié à 18h00 GMT, suivi d’une conférence de presse une demi-heure plus tard de Jerome Powell, le président de la Fed.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,31%, le Standard & Poor’s 500 abandonnait 0,08%, tandis que le Nasdaq avançait de 0,14%. Les trois indices avaient inscrit la veille des records.
Aux valeurs, Capri Holdings (+14,20%), propriétaire de la marque Michael Kors, profite du relèvement de ses prévisions.
Le groupe de services de VTC Lyft prend pour sa part 7,72% après avoir fait état d’un bénéfice ajusté pour le deuxième trimestre consécutif de son histoire, ce qui soutient également l’action de son concurrent Uber (+5,74%).
Activision Blizzard en revanche plonge de 15% après le report du lancement de deux titres de jeu vidéo très attendus et la démission de sa codirectrice générale Jen Oneal.
VALEURS EN EUROPE
Sur le plan sectoriel en Europe, l’énergie (-2,43%) a accusé la plus forte baisse du Stoxx 600 dans le sillage du repli des cours pétroliers tandis que le compartiment des ressources de base (+0,60%) s’est ressaisi après sa dégringolade de la veille, liée à la baisse des prix du minerai de fer en Chine.
TotalEnergies a abandonné 1,75%, BP 2,92% et ArcelorMittal 0,59%. A l’opposé, BHP, Glencore et Antofagasta ont avancé respectivement de 0,71%, 0,35% et 1,17%.
Côté résultats, le premier bénéfice trimestriel d’exploitation de Lufthansa depuis la crise sanitaire a été salué par un gain de 6,97%. BMW a gagné pour sa part 1,49% grâce à un résultat meilleur que prévu.
Le groupe allemand de mode en ligne Zalando a en revanche chuté de 9,47% après un bénéfice trimestriel en baisse.
Vestas (-18,2%), premier fabricant mondial d’éoliennes, a fini en queue du Stoxx 600, pénalisé par un bénéfice d’exploitation inférieur aux attentes au troisième trimestre et une baisse de sa prévision de bénéfice pour l’ensemble de l’année.
LES INDICATEURS DU JOUR
Au chapitre macro-économique aux Etats-Unis, l’enquête ADP sur l’emploi privé au mois d’octobre a montré que le secteur privé a créé bien plus d’emplois qu’attendu en octobre.
La croissance de l’activité du secteur des services aux Etats-Unis a par ailleurs atteint un rythme sans précédent en octobre, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar est quasiment stable face à un panier de devises de référence et l’euro s’échange à 1,1580 dollar.
TAUX
Le rendement des obligations souveraines américaines à dix ans avance de 1,8 point de base à 1,5647% à l’approche de la fin de la réunion de la Fed.
Celui du Bund à dix ans, référence pour la zone euro, a fini stable à -0,168%, tout comme son équivalent français qui a clôturé à 0,1810%.
Les rendements des emprunts d’Etat en zone euro ont cependant accentué leur repli en séance après que Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a déclaré qu’une hausse des taux l’année prochaine était très improbable, en raison d’une inflation encore trop faible.
PÉTROLE
Le pétrole recule sur fond de hausse des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière et de pression croissance sur l’Opep+ pour que l’organisation et ses alliés augmentent leur production de brut. Le baril de Brent perd 2,81% à 82,32 dollars et celui du brut léger américain cède 3,18% à 81,24 dollars.