Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi et Wall Street évoluait également dans le vert à la mi-séance, la tendance positive sur les marchés d’actions étant tirée par les résultats globalement supérieurs aux attentes des entreprises au titre du quatrième trimestre.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,55% à 7.172,98 points. Le Footsie britannique a pris 0,35% et le Dax allemand 0,24%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,23%.
Alors que la hausse des rendements obligataires avait pesé sur les actions lors des dernières séances, les publications de résultats ravivent l’appétit pour le risque.
Les dernières données de Refinitiv montrent que les entreprises du Stoxx 600 devraient dégager sur le trimestre clos fin décembre un bénéfice en hausse de 48,6% sur un an contre 48,5% dans la précédente estimation.
« Les bénéfices du quatrième trimestre vont être bons, mais il sera important de comprendre comment les entreprises font face à la hausse des prix, en particulier les prix de l’énergie et les salaires », dit Philipp Lisibach, stratège chez Credit Suisse.
La faiblesse des gains des indices témoigne cependant d’une certaine prudence sur les marchés à une semaine de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs tablent sur un cycle de hausse des taux à partir du mois de mars pour contrer l’inflation.
En Europe, même si la Banque centrale européenne (BCE) s’est engagée le mois dernier à continuer à soutenir l’économie, l’inflation suscite également des craintes.
L’inflation en Allemagne est ressortie mercredi conforme aux attentes, mais elle témoigne d’une progression de 5,7% sur un an en décembre alors que l’objectif de la BCE est de 2%.
L’institution publiera jeudi le compte rendu de sa réunion de politique monétaire de décembre après les chiffres définitifs de l’inflation en zone euro pour le même mois.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, la tendance positive a été soutenue principalement par le compartiment du luxe après les résultats de Richemont (+5,15%) et de Burberry (+6,3%). Le propriétaire de la maison de joaillerie Cartier a affiché des ventes supérieures aux attentes sur le trimestre de Noël, tandis que Burberry a relevé sa prévision de bénéfice annuel.
A Paris, LVMH a pris 3,6%, Kering 1,9% et Hermès 2,3%.
Côté baisse, ASML a reculé de 2,3%, malgré l’annonce d’une prévision de croissance de 20% de ses ventes pour cette année. Le géant des équipements de fabrication de semi-conducteurs a déclaré ne pas encore disposer de l’autorisation des Etats-Unis pour vendre ses nouvelles machines de lithographie en Chine.
M6 et TF1 ont cédé respectivement 8,06% et 7,3% après la sortie de CNP, la holding de la famille Frère, du capital de M6. La société de biotechnologie nantaise Valneva a chuté de 12% après une demande d’informations complémentaires de l’Agence européenne des médicaments sur son candidat vaccin contre le COVID-19.
Sur le plan sectoriel, la distribution (+1,7%) et les produits personnels et de la maison (+2,1%) ont également profité des bons résultats de sociétés.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,2%, le Standard & Poor’s 500 de 0,1%, tandis que le Nasdaq était quasiment stable.
Selon les données IBES de Refinitiv, les entreprises composant l’indice S&P-500 devraient afficher sur la période octobre-décembre des bénéfices en hausse de 23,1% sur un an.
La tendance positive à Wall Street est également entretenue par la publication des comptes financiers, notamment ceux de UnitedHealth Group et Procter & Gamble, dont les titres gagnent respectivement 1,7% et 4,2%. Le premier a fait état d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, tandis que le second a relevé sa prévision de chiffre d’affaires annuel.
Après les annonces mitigées la semaine dernière de J.P. Morgan Chase et Citigroup, Bank of America Corp (+1,2%) et Morgan Stanley (+2,6%) ont également agréablement surpris les investisseurs mercredi avec leurs résultats et prévisions.
CHANGES
Aux changes, le dollar, en repli de 0,2%, reprend son souffle après avoir atteint un sommet de deux semaines mardi à la faveur de la remontée des rendements des bons du Trésor américain.
L’euro, en baisse de 0,24%, reste sous le seuil de 1,14 dollar.
La livre sterling s’apprécie face à l’euro et le dollar en raison d’une nouvelle accélération de l’inflation au Royaume-Uni en décembre, à 5,4% sur un an, ce qui pourrait conduire la Banque d’Angleterre à relever de nouveau son taux directeur.
TAUX
Les rendements obligataires aux Etats-Unis cèdent du terrain après la forte hausse des dernières séances.
Celui des Treasuries à dix ans recule de 3,2 points de base à 1,836%, tandis que le taux à deux ans se traite toujours au-dessus du seuil des 1%, à 1,0102%.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, est repassé en séance, pour la première fois depuis mai 2019, en territoire positif, montant jusqu’à 0,025%, avant de finir à -0,009%.
Les marchés tablent désormais sur une hausse de taux de la BCE dès septembre et une autre en décembre.
PÉTROLE
Le marché pétrolier poursuit sa tendance haussière, se dirigeant vers une quatrième séance d’affilée dans le vert sur fond de tensions géopolitiques qui pourraient alimenter le déséquilibre entre l’offre et la demande.
Le baril de Brent avance de 1,55% à 88,87 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,24% à 87,34 dollars.