Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse lundi et Wall Street évoluait également dans le vert à mi-séance dans un contexte d’optimisme prudent sur le variant Omicron du coronavirus qui pousse les investisseurs à réaliser des achats à bon compte.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 1,48% à 6.865,78 points. Le Footsie britannique a pris 1,54% et le Dax allemand 1,39%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,4%, le FTSEurofirst 300 1,39% et le Stoxx 600 1,28%.
Alors que les marchés évoluent en dents de scie depuis deux semaines à la suite de la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud, les nouvelles données sur cette souche du coronavirus semblent quelque peu rassurer les investisseurs.
D’après des experts sud-africains, le variant Omicron n’a pour le moment provoqué que des symptômes légers chez les patients atteints de la maladie.
Le docteur Anthony Fauci, principal responsable de la lutte contre les maladies infectieuses aux Etats-Unis, a en outre déclaré que ce variant ne présenterait pas un degré de gravité élevé.
« Les nouvelles positives en provenance d’Afrique nourrissent l’appétit pour le risque, car les marchés commencent maintenant à penser qu’Omicron pourrait être moins grave que prévu et que les mesures prises par les autorités européennes vont aussi loin que possible », commente Stuart Cole, chef macro-économiste chez Equiti Capital.
En Allemagne, le futur gouvernement envisage d’instaurer l’obligation vaccinale pour les personnels soignants, tandis qu’en Italie, de nouvelles restrictions ont été décidées pour les non-vaccinés. En France, une conférence du Premier ministre Jean Castex sur la crise sanitaire est prévue à 18h00 GMT.
L’indice de la volatilité en Europe, qui avait touché la semaine dernière un pic depuis le début de l’année à 33,07 points, a reflué de 4,57% à 30,04 points.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 1,79%, le Standard & Poor’s 500 de 0,93% et le Nasdaq de 0,19%. Les deux premiers indices sont soutenus par les valeurs financières (+1,91%), notamment les banques (+2,38%), et le compartiment de l’énergie (+1,61%), dans la perspective, d’une part, d’un relèvement plus rapide que prévu des taux d’intérêt dès l’an prochain et, d’autre part, d’une remontée des cours du pétrole.
Nvidia, en repli de 4,66%, pèse en revanche sur le Nasdaq, en raison de craintes d’un blocage de son projet de rachat d’ARM, entraînant dans son sillage Qualcomm et Advanced Micro Devices, également en baisse. Le géant chinois du commerce électronique Alibaba (+7,43%) profite de l’annonce d’une réorganisation de ses activités à l’international et sur le plan domestique.
Kohl’s se démarque par un bond de 7,53% après une information selon laquelle le fonds d’investissement américain Engine Capital a demandé au distributeur d’envisager une vente du groupe ou une scission de ses activités de commerce électronique.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, le compartiment de l’énergie (+1,86%) a également animé la tendance avec notamment TotalEnergies qui a gagné 2,61% et BP 1,65%.
Dans l’aéronautique, Safran a pris 5,18% à la suite d’un accord de quatre milliards de dollars entre la compagnie Flynas et CFM, sa coentreprise avec General Electric et Airbus a avancé de 4,35% grâce à l’annonce de la création d’une coentreprise avec le consortium d’Etat des industries militaires d’Arabie saoudite.
Thales, lui, a fini sur un gain de 2,18% à la faveur d’un relèvement de conseil de BofA.
A Amsterdam, Intertrust a pris 6,33% après que le groupe de services financiers a accepté l’offre de rachat de 1,8 milliard d’euros de la société de services aux entreprises CSC.
Dans le compartiment bancaire, UniCredit (+2,7%) et Deutsche Bank (+4,02%) ont profité du relèvement de la recommandation de J.P.Morgan sur ces deux valeurs.
Côté baisse, les sociétés de livraison de repas Delivery Hero, Just Eat Takeaway, Deliveroo ont perdu respectivement 2,56%, 4,51% et 3,10% dans la crainte d’un durcissement de la réglementation dans le secteur par la Commission européenne.
A Paris, Carmat a chuté de 7,43% après avoir annoncé la suspension temporaire des implantations de son coeur artificiel.
CHANGES
Sur le marché des changes, l’indice dollar mesurant les fluctuations du billet face à panier de devises de référence (+0,19%) monte par rapport à d’autres monnaies refuge comme le yen et le franc suisse à la faveur d’une amélioration du moral des investisseurs.
L’euro, en repli de 0,26%, se traite à 1,1285 dollar.
Parmi les cryptomonnaies, le bitcoin recule de 0,42% à 49.256 dollars après avoir chuté samedi de 22% en cours de séance sous le coup de prises de bénéfices et des préoccupations macroéconomiques.
TAUX
Le rendement des Treasuries à dix ans, qui a touché vendredi un creux depuis le 23 septembre à 1,335% après le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de novembre, remonte lundi de 5,4 points de base à 1,3936% dans un contexte d’atténuation de l’aversion au risque.
En Europe, le rendement des emprunts d’Etat italiens à dix ans a fini en baisse à 0,8830%, l’agence de notation Fitch ayant relevé vendredi la note de crédit du pays à « BBB » contre « BBB- » en misant sur une accélération de sa croissance économique.
Le rendement du Bund allemand de même échéance a terminé pratiquement inchangé à -0,388%, tout comme son équivalent français qui est ressorti à -0,033%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier profite également du regain d’optimisme sur le variant Omicron et de la perspective de plus en plus faible d’une augmentation imminente des exportations de pétrole iranien, à la suite de l’interruption des discussions indirectes entre Washington et Téhéran sur l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Le baril de Brent prend 2,76% à 71,80 dollars et le brut léger américain 2,94% à 68,26 dollars.