Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi et Wall Street évoluait en ordre dispersé à la mi-séance après une ouverture dans le rouge, les marchés d’actions étant pénalisés par un regain d’inquiétudes liées en partie aux résultats mitigés des entreprises.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,29% à 6.686,17 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,45% et le Dax allemand de 0,32%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,39%, le FTSEurofirst 300 de 0,11% et le Stoxx 600 de 0,08%.
Outre les craintes suscitées par la publication des comptes financiers des entreprises pour le troisième trimestre, la perspective d’un défaut Evergrande a réveillé l’aversion au risque sur les marchés d’actions. Le géant immobilier chinois a annoncé mercredi l’échec d’une vente d’actifs qui aurait pu l’aider à éponger une partie de ses dettes.
L’impact des perturbations sur les chaînes mondiales d’approvisionnement, la hausse des coûts et les pénuries de main d’oeuvre alimentent également les inquiétudes.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,40% et le Standard & Poor’s 500 de 0,15%, tandis que le Nasdaq avançait de 0,18%. Les investisseurs sont particulièrement prudents alors que les indices sont proches de leur niveau record.
La chute de 7,94% d’IBM, après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes du marché, pèse sur le compartiment technologique, malgré le soutien des valeurs comme Tesla (+3%) ou HP (5,7%).
Au chapitre macroéconomique, les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 16 octobre, à 290.000 contre 296.000 la semaine précédente, soit à un creux depuis mars 2020, début de l’épidémie de COVID-19.
Cela semble confirmer un redressement du marché du travail si bien que Wall Street a réduit légèrement ses pertes dans les contrats futurs après la publication de cette statistique.
L’indice « Philly Fed » en revanche a montré que les conditions d’activité dans la région de Philadelphie s’étaient dégradées en octobre.
VALEURS
Aux valeurs à Paris, le groupe de luxe Hermès a gagné 1,41%, faisant fi au troisième trimestre du ralentissement observé en Chine, avec une croissance de 31,2% de ses ventes à changes constants, une performance supérieure aux attentes..
Le distributeur Carrefour, qui s’est dit confiant sur sa capacité à terminer l’année dans les clous du consensus, malgré un ralentissement de ses ventes sur le trimestre, a avancé de 1,69%.
Lanterne rouge du CAC 40, TechnipFMC a perdu 5,04% après la publication d’une perte par action plus importante que prévu et d’un Ebitda inférieur aux attentes au troisième trimestre.
Sur le SBF 120, Soitec (+7,97%) a terminé en tête de l’indice et du Stoxx 600 à la faveur d’un relèvement de ses prévisions annuelles. Eurofins Scientific (-7,12%) a, lui, fini pratiquement en queue du SBF 120, sa prévision annuelle ayant déçu.
L’action Atos a gagné 1,62% après la présentation de ses résultats trimestriels et l’annonce de l’arrivée d’un nouveau directeur général, Rodolphe Belmer, actuellement chez l’opérateur de satellites Eutelsat (+0,24%).
A Londres, le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation Unilever a pris 1,16% grâce à des ventes trimestrielles meilleures que prévu. A contrario, le conglomérat industriel ABB a reculé de 6,23% après avoir abaissé ses prévisions 2021 dans un contexte de pénurie de semi-conducteurs.
Sur le plan sectoriel, le secteur minier, particulièrement exposé à la Chine qui envisage d’encadrer les prix du charbon, a accusé une baisse de 2,97%. Le groupe Anglo American a fléchi de 2,66%, malgré l’annonce d’une hausse de sa production au troisième trimestre.
Le compartiment bancaire a reculé de 2,97%, en dépit des solides résultats du britannique Barclays (-0,77%) ou du finlandais Nordea (-0,33%).
Seuls les secteurs défensifs comme la santé, l’immobilier et les produits de grande consommation sont parvenus à tirer leur épingle du jeu.
CHANGES
L’indice dollar, qui mesure les variations du billet vert contre un panier de devises de référence, est en hausse de 0,07%, tandis que l’euro recule très légèrement, autour de 1,1641 dollar.
Le bitcoin, qui a inscrit mercredi un record à 67.016 dollars à la faveur du lancement du premier fonds d’investissement indiciel (ETF) américain lié à la cryptomonnaie, abandonne 4,08% à 63.306 dollars.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne 2,9 points de base à 1,6639% après avoir atteint en séance un pic de cinq mois à 1,674%.
Son équivalent allemand, référence pour la zone euro, a pris 2,4 points à -0,097%.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, le brut recule nettement, en raison notamment de prises de bénéfice, après avoir touché jeudi en séance un pic de trois ans à 86 dollars le baril de Brent, dans un contexte de tensions entre l’offre et la demande.
A la clôture en Europe, le Brent (-2,4%) s’échange à 83,79 dollars et le brut léger américain (-2,53%) à 81,31 dollars.