Les Bourses européennes ont terminé sur une note positive mercredi et Wall Street évoluait également dans le vert à mi-séance dans un contexte toutefois de gains modérés des marchés d’actions en raison des inquiétudes des investisseurs sur l’impact de la hausse des coûts sur les perspectives des entreprises.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,54% à 6.705,61 points. Le Footsie britannique a pris 0,08% et le Dax allemand 0,05%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,13%, le FTSEurofirst 300 de 0,33% et le Stoxx 600 de 0,32%.
Les investisseurs sont à l’affût de signes permettant de mesurer l’impact des perturbations dans les chaînes mondiales d’approvisionnement sur les résultats des entreprises.
Ils surveillent en particulier les prévisions des entreprises, confrontées à une hausse des coûts, à des pénuries de main d’oeuvre et à des difficultés d’approvisionnements.
Le marché table sur un rebond de 47,6% des bénéfices du Stoxx 600 au troisième trimestre selon les derniers chiffres Refinitiv-IBES.
VALEURS
Le compartiment des matières premières, en baisse de 0,87%, dans le sillage du recul de la plupart des métaux de base, a pesé sur la tendance en Europe.
Les groupes miniers Antofagasta, Rio Tinto et BHP ont perdu respectivement 0,94%, 3,25% et 0,27%.
A Paris, Renault (-2,77%), lanterne rouge du CAC 40, a accentué sa baisse après une information de Reuters selon laquelle le constructeur s’attend à ce que les pénuries de semi-conducteurs le privent cette année de la production d’au moins 300.000 véhicules, soit un tiers de plus que son estimation précédente.
Côté résultats, Kering a reflué de 0,58%, sous de coup des ventes jugées décevantes de le marque Gucci au troisième trimestre.
Le spécialiste néerlandais des équipements de fabrication de semi-conducteurs ASML (-3,79%) a lui été sanctionné en raison d’objectifs jugés décevants malgré des résultats trimestriels au-dessus des attentes.
Les prévisions optimistes de croissance organique pour l’ensemble de l’année de Nestlé (+2,66%) ont en revanche tiré vers le haut Reckitt Benckiser (+0,64%) et Unilever (+0,84%) après l’avertissement lancé mardi par Procter & Gamble sur ses coûts.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,48%, le Standard & Poor’s 500 de 0,39% et le Nasdaq de 0,10%, les indices étant soutenus par les solides résultats des groupes pharmaceutiques malgré la persistance des inquiétudes liées aux tensions dans les chaînes d’approvisionnements.
Abbott Laboratories (+2,78%), Biogen (+0,22%) et Anthem (+7,46%) profitent notamment du relèvement de leurs prévisions annuelles.
Netflix recule en revanche de 1,32%, au lendemain de la publication de ses résultats qui ont pourtant montré un nombre d’abonnés supérieur aux prévisions. L’action a cependant pris 18,2% depuis le début de l’année.
CHANGES
Aux changes, l’indice dollar (-0,11%), qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, est hésitant, alternant un pied dans le rouge, un autre dans le vert, avant la publication à 18h00 GMT du Livre blanc de la Réserve fédérale américaine sur lequel l’institut s’appuie pour sa réunion de novembre.
L’euro, qui s’échange autour de 1,1643, est pratiquement stable face au dollar.
Il a ainsi touché un nouveau plus haut de quatre ans face au yen à 114,69 et l’euro cède de nouveau du terrain, à 1,1631 dollar contre plus de 1,1650 avant l’ouverture des marchés européens.
La livre sterling, elle, se traite à 1,3817 dollar (+0,2%), soit un plus haut d’un mois face au billet vert, et à 84,20 pence face à l’euro, soit un sommet de 20 mois face à la monnaie unique européenne. Les cambistes estiment que les chiffres inférieurs au consensus de l’inflation au Royaume-Uni en septembre n’empêcheront pas la Banque d’Angleterre de relever bientôt ses taux
Coté cryptomonnaies, le bitcoin a touché dans la journée un niveau inédit à 67.016,50 dollars, dépassant le record de 64,895 dollars atteint le 14 avril dernier, au lendemain du lancement du premier fonds d’investissement indiciel (ETF) américain adossé à la plus connue des monnaies virtuelles.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans continue de monter, à 16364%, dans l’anticipation d’un resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, a fini pratiquement inchangé à -0,122%.
PÉTROLE
Le pétrole, pénalisé en matinée par un possible encadrement des prix du charbon en Chine, dont la hausse est l’une des principales causes de l’envolée du prix du baril ces dernières semaines, est reparti à la hausse à la mi-séance après la publication des chiffres hebdomadaires de l’Energy Information Administration (EIA). Son rapport montre que les stocks aux Etats-Unis ont encore diminué la semaine dernière alors que la demande reste forte. Le Brent avance de 0,14% à 85,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,49% à 83,37 dollars.